France : l’Union des Mosquées porte plainte contre Michel Houellebecq

France : l’Union des Mosquées porte plainte contre Michel Houellebecq

L’Union des mosquées de France (UMF) a porté, le vendredi 6 janvier, une plainte contre l’écrivain Michel Houellebecq pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence ». C’est au tribunal judiciaire de Nanterre que la plainte a été déposée contre le directeur de la revue Front Populaire Stéphane Simon et contre Michel Houellebecq et le philosophe Michel Onfray, a indiqué Me Najwa El Haïté. Et ce à cause, des propos de Michel Houellebecq à l’égard des musulmans parus fin novembre dans la revue Front Populaire, dans un entretien avec Michel Onfray.

Dans l’interview, l’auteur du roman Soumission y présentait les musulmans comme une menace pour la sécurité des Français non musulmans. « Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent », y affirmait Michel Houellebecq. Prédisant aussi des futurs « Bataclan à l’envers » à l’égard des musulmans, en référence aux attentats djihadistes du 13 novembre 2015.

L’UMF maintient sa plainte contre Michel Houellebecq

Il y’a quelques jours, l’écrivain, contre lequel le recteur de la Grande Mosquée de Paris avait également annoncé vouloir porter plainte, a reconnu que certains paragraphes étaient « ambigus ». Il avait communiqué une nouvelle version amendée de ses propos initiaux qui doit faire l’objet d’un livre à paraître. En outre, Mohammed Moussaoui, président de l’UMF a estimé dans un communiqué que l’incompréhension des musulmans à l’égard de Michel Houellebecq qui d’une part reconnaît que les paragraphes concernés sont ambigus et d’autre part ne prendre aucune mesure pour suspendre leur diffusion.

« Sa proposition de les remplacer dans l’édition d’un livre à venir ne met pas un terme à leur diffusion et ne protège pas les musulmans de leurs conséquences », d’après lui. Par ailleurs, l’ex-interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman, le Conseil français du culte musulman (CFCM) réuni dimanche 8 janvier en assemblée générale et dont Mohammed Moussaoui assure la co-présidence intérimaire, a annoncé son intention de porter plainte, alors que la Grande Mosquée de Paris a renoncé à des poursuites judiciaires.