France : Lyon rend hommage à l’écrivaine algérienne Assia Djebar

France : Lyon rend hommage à l’écrivaine algérienne Assia Djebar

Écrivaine et femme de lettre avec une plume française, Assia Djebar est une figure marquante de la culture algérienne. Connue également sous le nom de Fatma Zohra Imalayene, cette femme d’origine algérienne est auteure de plusieurs succès littéraire.

Disparue il y a 8 ans, cette romancière a ouvert la voie de la littérature et de l’enseignement universitaire à la femme algérienne. Référence incontournable, elle a également participé à l’émergence de la littérature algérienne d’expression française.

L’écrivaine algérienne Assia Djebar à l’honneur à Lyon

L’institut français de civilisation musulmane de Lyon en partenariat avec l’association Coup de Soleil Auvergne Rhône-Alpes et le consulat général d’Algérie à Lyon se prépare pour rendre hommage à la célèbre écrivaine algérienne Assia Djebar.

Le samedi 4 mars 2023, Assia Djebar fera l’objet d’un hommage à l’institut français de civilisation musulmane de Lyon. Plusieurs conférences auront lieu la matinée pour étudier ses œuvres, en présence de plusieurs experts en littérature française.

L’institut français de civilisation musulmane de Lyon prévoit également une projection du film « La Nouba des femmes du Mont Chenoua », réalisé par Assia Djebar, en 1977, qui a déjà reçu Prix de la critique internationale, Biennale de Venise en 1979. Pour clôturer cet hommage, l’institut d’accueil organise aussi un vernissage de l’exposition consacré à Assia Djebar en présence de sa sœur. Cette exposition sera ouverte au public jusqu’au 31 mars 2023.

Assia Djebar

La Nouba des femmes du Mont Chenoua, réalisé par Assia Djebar, en 1977

Assia Djebar : une vie consacrée à l’écriture et l’enseignement

Née à Cherchell en 1936, Assia Djebar s’est atteinte en 2015 à Paris après avoir consacré sa carrière à l’enseignement et à la littérature. Fille d’un instituteur issu de l’École Normale de Bouzeareh, elle passa son enfance à Mouzaïaville. En 1953, elle obtient son baccalauréat, pour rejoindre l’école l’École Normale Supérieure de Sèvres en France, en 1955. Et ce pour être la première femme musulmane et algérienne à y être admise.

En 1957, elle sort son premier roman « La soif », suivi par « Les impatients » en 1958. Par ailleurs, à partir de 1959, elle enseigna l’histoire moderne du Maghreb. Et ce, au niveau de la faculté des lettres à Rabat au Maroc. Puis l’histoire et la philosophie à l’université d’Alger.

Elle fut choisie par ministre français des Affaires sociales pour représenter l’immigration algérienne, entre 1983 et 1989, au Conseil d’administration du FAS. Assia Djebar est aussi auteure de plusieurs autres ouvrages. Dont, »Les Enfants du Nouveau Monde »(1962), « Femmes d’Alger dans leur appartement » (1980) et Le Blanc de l’Algérie (1996).

En plus de l’enseignement et de l’écriture, Assia Djebar a été aussi cinéaste. Parmi ces réalisations, on cite « La Zerda ou les chants de l’oubli » (1982), mais aussi, « Filles d’Ismael dans le vent et la tempête » réalisé en 2002. Durant son parcours de femme littéraire, Assia Djebar a été honorée à plusieurs reprises et décrocha de nombreux prix. Notamment, le Prix Maurice Maeterlinck en 1995, le Prix de la paix des Éditeurs allemands en 2000 et le Prix international Grinzane Cavour pour la lecture en 2006.


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