Le président français, Emmanuel Macron annonce mettre fin au Conseil français du culte musulman (CFCM), une institution en place depuis 2003, qui est une instance de dialogue entre l’État et le culte musulman.
En effet, le Chef d’Etat français, a déclaré ce jeudi 16 février 2023 « avoir décidé » de mettre un terme à cette instance, alors qu’il recevait jeudi les membres du Forum de l’islam de France (Forif), nouvel espace de discussion.
« Les précédentes instances présentaient des limites que j’ai déjà eu l’occasion de nommer. Il y avait un dialogue qui a existé, il y a eu des vraies avancées. Je ne veux pas sous-estimer ce qui avait été fait, par exemple, avec le CFCM », a déclaré le chef de l’Etat. « Mais l’Etat discutait bien souvent aussi avec d’autres Etats, dans le cadre d’une forme de rémanence, pas simplement diplomatique mais qui embarquait aussi toute une histoire dont il fallait progressivement sortir », a-t-il poursuivi.
En décembre 2021, l’exécutif a décidé de ne plus le considérer comme interlocuteur et lui a préféré le Forif, une instance composée d’acteurs de terrain désignés par les préfets, qui s’est réuni en séance plénière jeudi, après un an d’existence, pour livrer ses premiers travaux. Pourtant considéré, comme interlocuteur historique des pouvoirs publics à partir de 2003, le CFCM, composé de fédérations rattachées aux pays d’origine (Maroc, Algérie, Turquie, etc.), a connu ces dernières années de puissants différends internes.
Après plusieurs mois de blocage, le CFCM, amputé de plusieurs fédérations de mosquées l’ayant quitté, a décidé début janvier de continuer son existence. Il tient dimanche une assemblée générale, avec pour ordre du jour une éventuelle modification de ses statuts avec une représentation accrue des départements et une diminution du poids des fédérations le constituant.
Qu’en est-il des présidents du CFCM ?
Interrogé par la presse sur les propos du chef de l’État, le coprésident du Conseil français du culte musulman (CFCM) par intérim, Ibrahim Alci, invité à la rencontre de l’Élysée, a répondu : « Un CFCM, ça ne se dissout pas comme ça. » Le conseil d’administration « va se réunir » et « s’il veut dissoudre, ça se dissoudra ».
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À la question de savoir si le CFCM pourrait changer de nom, il a répond de manière évasive, disant que le conseil d’administration, pourrait acter la fin de l’organisation. Evoquant aussi la possibilité d’une « renaissance du CFCM, d’une manière différente, via une autre association, une autre organisation, sans donner plus de détails.
Selon lui, « le Forif, n’est pas le remplacement du CFCM ». Quant à l’autre coprésident du CFCM Mohammed Moussaoui, contacté par l’AFP, n’était pas joignable.