Le sujet de l’immigration est sensible, mais il est devenu particulièrement tabou depuis qu’il a occupé une grande place dans la crise diplomatique et les désaccords entre l’Algérie et la France. Des listes, des chiffres et des lois ont été évoqués à ce sujet, qui, manque manifestement de clarté et d’organisation, ce dernier point est justement au cœur des déclarations récentes du président français.
La France est l’un des pays qui reçoit le plus de migrants clandestins venant de l’Afrique notamment le Maghreb, un bon nombre de harraga algériens y est installé. Le Président français Emmanuel Macron s’est exprimé à ce sujet, affirmant l’intention d’établir « une politique migratoire beaucoup mieux organisée, en particulier avec l’Afrique ». Cela englobe une meilleure protection contre les migrants clandestins et une reconduite systématique dans leur pays d’origine, sous l’égide d’un « traité de paix et d’amitié avec l’Afrique ».
Il a réitéré dans le même sillage un souhait incluant l’Europe pour parvenir à un consensus autour d’un « pacte global pour la migration », cela pourrait se concrétiser lors sa prise de fonction à la tête de la présidence tournante de l’Union européenne (UE) en janvier 2022.
Les pays européens sont-ils sur la même longueur d’onde ?
Récemment beaucoup de pays européens ont démontré leur mécontentent vis-à-vis de la situation du flux migratoire, qui est, pour le moins qu’on puisse dire incontrôlable.
C’est pour cela que douze pays membres de l’Union européenne ont décidé d’avoir recours à des mesures drastiques pour le contrer à l’instar de la construction de murs et de barrières anti-migrants, un souhait éteint par la Présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen qui a refusé de financer ce projet. D’autres comme la France songent à établir une méthode plus organisée et moins hostile pour gérer ce phénomène qui n’a eu de cesse d’augmenter.
Une pression migratoire que subit la société française
En effet, Macron a évoqué la pression du flux migratoire croissant que la France reçoit engendrant une crise d’intégration qui selon lui devrait être améliorée.
Appuyant sur la différence entre le droit d’asile et les autres formes migratoires, le chef de l’État français a indiqué « chaque cas individuel, vous arriverez à me convaincre en tant qu’homme qu’il faut les garder, mais en tant que président je ne peux pas vous dire que cette situation soit viable, car cela vide de son sens ce qu’est l’asile ».
L’Europe, réussira-t-elle à établir une politique migratoire commune et efficace ?