Le 9 août 2017 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Hamou Benlatreche, un chauffeur de VTC, a délibérément fauché un groupe de militaires de la mission Sentinelle qui se préparaient à partir en patrouille.
L’homme d’origine algérienne a pris la fuite et a été interpellé cinq heures plus tard sur une autoroute près de Calais (Pas-de-Calais). Six militaires ont été blessés lors de cette attaque, dont trois ont été grièvement touchés.
La cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict en appel le vendredi 17 février, condamnant Hamou Benlatreche, un Algérien, à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers. L’accusé avait blessé six militaires en 2017, ce qui a conduit à sa condamnation pour « tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste ». Le verdict a confirmé celui de première instance.
Le verdict tombe : l’Algérien est condamné
La cour présidée par Emmanuelle Bessone, une magistrate expérimentée en matière de terrorisme, a prononcé une peine de 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers pour M. Benlatreche, âgé de 42 ans.
De plus, une interdiction définitive du territoire français a été ajoutée à sa condamnation. À l’annonce du verdict, Hamou Benlatreche a remercié la présidente en français. Dans ses réquisitions, la représentante du parquet général a déclaré que M. Benlatreche était violent, incontrôlable, «et qu’il n’était pas prêt à changer. La magistrate a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un « véritable enragé ».
L’avocate générale, Manon Brignol, qui a l’habitude de plaider dans des procès de jihadistes, a dénoncé des « faits particulièrement lâches et odieux » et a estimé que M. Benlatreche avait la volonté de créer une tuerie de masse. Elle a souligné l' »extrême dangerosité » de l’accusé qui a comparu en fauteuil roulant en raison des blessures par balles qu’il a subies lors de son arrestation.