La France durcit de plus en plus ses conditions pour l’octroi des titres de séjour. Une démarche très redoutée par la diaspora algérienne qui trouve des difficultés à renouveler ce document, leur permettant de séjourner dans ce pays. Pire encore, certaines de ces familles se voient même pointer au nez une obligation de quitter le territoire français.
C’est le cas des Tizgha. Il y a plus de cinq ans, cette famille originaire d’Algérie a rejoint la France. Composé du père Miloud, de la mère Ouda et de leurs trois enfants Zakaria, Islem et Mohamed, le couple attend également l’arrivée de leur petite fille.
Le père de famille a déjà travaillé pour la mairie de Calais durant plus d’un an, et est membre de l’association « Entente Calais » en tant qu’entraîneur sportif. Il est également actif dans plusieurs autres mouvements associatifs. Très ambitieux, le couple a récemment bénéficié d’une formation pour devenir médiateurs et interprètes à l’université de Lille 2. En effet, ceux-ci se sont pleinement intégrés parmi les français, notamment ceux qui vivent à Calais.
Quant aux enfants, ces derniers ont été scolarisés aux niveaux des écoles de la région. Notamment, le Chateaubriand, Courtebonne et au collège République. Cependant, parmi les raisons qui ont poussé la famille à travailler dur pour rester en France; la maladie de leur enfant. En effet, Zakaria, le plus jeune de la fratrie, porte une maladie rare, à savoir l’ hyperphénylalaninémie. Celle-ci exige un traitement et un suivi spécial.
Visée par une OQTF, un comité de soutien crée pour soutenir la famille Tizgha
Cependant, en Octobre 2021, la famille Tizgha a vu sa vie ordonnée et régulière se bouleverser. En effet, en tentant de renouveler leur titre de séjour; la préfecture de Calais a refusé de leur octroyer ce document si précieux. Elle va même jusqu’à leur adresser une obligation de quitter le territoire français. Les obligeant, ainsi, à se présenter tous les mardis et jeudis au commissariat pour l’assignation à résidence.
Pour soutenir cette famille algérienne, un comité de soutien a été créé pour revendiquer la régularisation de cette famille. En effet, une pétition a été lancée sur internet pour réunir tous les habitants de la région. Mais aussi pour ceux qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les Tizgha. Cette pétition est intitulée « Monsieur le Préfet du Pas-de-Calais, régularisez la famille Tizgha ». Elle compte, aujourd’hui, 2129 signatures.