Le président Français, Emmanuel Macron était présent à la Grande Mosquée de Paris, pour rendre hommage à cet édifice, construit il y a un siècle, dont la première pierre y a été posée le 19 octobre 1922.
La célébration a commencé par une visite du chef de l’Etat français, accompagné de son ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin mais aussi de l’ancien président Nicolas Sarkozy, d’une exposition sur l’histoire de la Grande Mosquée. Photos, textes et objets historiques sous les yeux, Emmanuel Macron s’est vu expliquer par son recteur Chems-Eddine Hafiz, l’histoire du lieu, à qui il a remis les insignes d’officier de la Légion d’honneur.
Le président français estime qu’on peut être Français et musulman
Le président français a donc à cette occasion rendu hommage ce mercredi 19 octobre 2022 à la Grande Mosquée de Paris, construite il y a un siècle érigée en modèle d’un « islam de France » qui prouve qu’on peut être « Français et musulman ».
Première fois, ou Macron prononce un discours dans cet édifice, il a décrit cette célèbre mosquée comme étant un « havre de paix (…) né d’une tempête de l’Histoire », rappelant aussi que cette dernière était le fruit « de la reconnaissance par la Troisième République de la place des musulmans dans notre société et de leur sacrifice » au front lors de la Première Guerre mondiale.
Le chef de l’Etat français rappelle que si les « intérêts coloniaux et diplomatiques » ont aussi justifié sa construction, par celle-ci « notre nation a affirmé aux yeux du monde qu’on pouvait être Français et musulman ».
Macron continue en insistant sur le fait que « La Grande Mosquée de Paris porte la possibilité non pas seulement d’un islam en France, fidèle aux valeurs de la République, mais aussi d’un islam avec la France, qui le soutient, et même d’un islam de France, qui le fait grandir en son sein ».
Macron revient sur la loi controversée sur le séparatisme
Il appelle donc à ne pas laisser une déchirure créer un fossé de ressentiment et de défiance vis-à-vis des musulmans », en insistant sur le fait qu’ »Il n’y a pas d’un côté les Français et de l’autre les musulmans. » et que les deux parties peuvent vivre en harmonie.
Car selon le chef d’Etat Français « nier cette compatibilité entre la France et l’islam, c’est apporter de l’eau au moulin du séparatisme ». Une nouvelle occasion pour lui de défendre sa vision de la laïcité et sa loi controversée dite de lutte contre le « séparatisme », critiquée par les défenseurs des libertés publiques.