Pous l’impulsion du président Nicolas Sarkozy, la France va s’attaquer à l’absentéisme scolaire, facteur de délinquance, et s’apprête à geler des prestations sociales pour les familles dont les enfants resteront trop longtemps éloignés des bancs de l’école.
«L’Etat doit se mobiliser autour de ce cancer» qu’est l’absentéisme scolaire, a martelé lundi M. Sarkozy, lors d’une réunion de travail sur la violence scolaire à Beauvais. Un texte de loi, prévoyant que les allocations familiales soient suspendues, en cas d’absentéisme scolaire, doit être examiné à la mi-juin par le Parlement.
Ces prestations sociales, versées par la France depuis plusieurs décennies, visent à encourager la natalité et sont versées par l’Etat aux familles en proportion du nombre de leurs enfants. M. Sarkozy a expliqué qu’au bout de quatre journées et demie d’absence scolaire non justifiées, le chef de l’établissement proposera un «contrat de responsabilisation parentale». «En cas de récidive, les allocations seront supprimées», a-t-il dit.
Il a précisé que ces allocations seraient versées «rétroactivement» dès le retour de l’élève à l’école. Le président français a évoqué aussi la création, pour la rentrée scolaire de septembre, d’une «dizaine» d’établissements de réinsertion scolaire qui seront des internats.
Ces établissements accueilleront des enfants de 13 à 16 ans, les plus perturbateurs, avec un encadrement très renforcé. Si la famille n’est pas d’accord, «on passera par la justice», a prévenu le chef de l’Etat.