La ville française de Toulouse a été témoin de l’inauguration d’une place publique portant le nom du défunt artiste algérien Idir. En effet, ce mercredi 26 octobre 2022, la place portant le nom du défunt chanteur et intellectuel algérien Hamid Cheriet, connu sous le nom d’Idir décédé en mai 2020, a été inaugurée en France, plus précisément dans la ville rose, Toulouse. A noter que cette place se situe dans le quartier Victor-Hugo qui est au cœur du centre-ville.
Cette initiative était l’initiative de Fella Allal, adjointe au maire de la ville de Toulouse. La cérémonie a eu lieu le mardi 25 octobre en présence du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, mais aussi de Djilali Lahiani, un autre adjoint au maire, très impliqué dans la concrétisation de l’initiative aux côtés de Fella Allal.
De plus, cette initiative a coïncidé avec l’anniversaire de la naissance de l’artiste et chanteur d’expression kabyle, né le 25 octobre 1945 dans la région d’Ath Yenni, en Kabylie. Et a beaucoup fait régir sur les réseaux sociaux en étant aussi salué par les algériens, présents en nombre désireux d’assister à cet événement important. La fille d’Idir, Tanina, était aussi présente à l’inauguration de la place portant le nom de son père, ou elle a interprété la chanson de son père « Sendu ».
La place qui porte son nom se matérialise par une belle plaque blanche accrochée à un pilier sur laquelle on peut lire « Place Idir, chanteur, auteur, compositeur, interprète et musicien algérien d’expression kabyle. 1945 – 2020 ».
Retour sur la carrière d’Idir
Destiné à être géologue, un passage sur les ondes de la Radio Algérienne, en 1973, change le cours de sa vie. En effet, Idir remplace la chanteuse Nouara, et sa chanson en langue berbère « A Vava Inouva », qui évoque les veillées dans les villages kabyles, fait le tour du monde à son insu pendant qu’il fait son service militaire.
Il rejoint Paris en 1975 pour produire son premier album, également intitulé « A Vava Inouva ». Idir a réussi à atteindre l’universalité en 1976 avec la chanson « Avava Inouva ». Le titre a été diffusée dans 77 pays et traduit dans une vingtaine de langues.
Après ce succès, l’artiste a disparu de la scène pendant dix ans, de 1981 à 1991. À l’automne 1999, il signe son retour avec l’album « Identités », où il propose un mélange de Chââbi, de musique algéroise, et de rythmes empruntés aux genres occidentaux. Idir a aussi partagé des titres avec des chanteurs algériens comme Cheb Khaled avec la chanson « Zwit Rwit » en arabe « Win en harba wine », ou encore avec Cheb Mami.
À l’image de son désir du mélange des cultures, il y chante avec des musiciens de différents horizons culturels, musicaux ou géographiques, comme Manu Chao, Dan Ar Braz, Zebda, Maxime Le Forestier ou Gnawa Diffusion, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès.
Un des rares artistes ayant su mettre la scène artistique au service du patrimoine culturel de son pays l’Algérie, mais aussi redonner naissance à sa langue maternelle « le Tamazight », et ce à travers le monde.
Après 38 d’absence, Idir retrouve la scène algérienne
Après une absence de près de 38 ans de la scène algérienne, le chanteur qui militait pour la reconnaissance de l’identité culturelle de la Kabylie, Idir pu retrouver son public algérien, en janvier 2018, avec deux concerts qui ont réunis des milliers de spectateurs, à la Coupole du complexe olympique, Mohamed Boudiaf à Alger.