Vendredi dernier, plusieurs migrants se trouvant à Toulouse ont fait face à l’obligation de quitter leur lieu d’hébergement, suite à une décision de la justice en France. En effet, en 2019, les autorités de cette ville ont mis en place un ancien bâtiment de l’EHPAD pour accueillir, provisoirement, des jeunes migrants venus en France depuis plusieurs régions d’Afrique, y compris du Maghreb.
Par ailleurs, les choses ont changé. Propriétaire de ce lieu d’hébergement depuis janvier 2022, le centre communal d’action social a décidé de fermer les portes de ce bâtiment à ces occupants. Une décision qui a été approuvée par le tribunal administratif de Toulouse le mois de mai dernier.
Plusieurs migrants, dont des Algériens, quittent leur lieu d’hébergement à Toulouse
Le vendredi 26 août dernier, à 7h du matin, l’ancien bâtiment d’Ehpad a eu droit à plusieurs colonnes de CRS. Ces derniers se sont déplacés pour vider l’immeuble et expulser ses occupants, qui s’avèrent être des centaines de migrants et parmi eux des Algériens.
En effet, c’est le cas de Sami, un jeune Algérien résidant dans l’immeuble en question, qui était venu s’installer en France, il y a un an, a fait savoir à l’agence de presse française. Par ailleurs, affirmant être encore mineur, l’Algérien regrette le fait d’être traité comme un criminel.
Sami n’est pas le seul à ne pas savoir où passer ses prochains jours. Accroupi devant un sac-poubelle enfermant ses affaires, l‘Algérien partage la même situation que des centaines de ses voisins. Ces derniers demandaient, en plus de leur lieu de résidence, d’être reconnus comme mineurs isolés.
Des solutions de relogement refusées
Ces derniers sont reconnus être majeurs, par le conseil départemental de Haute-Garonne. Une décision qui a récolté le refus catégorique de ses migrants, qui ont déposé un recours auprès de la justice pour les déclarer encore mineurs. Par ailleurs, de son côté, la préfecture de Haute-Garonne a fait savoir à la même source, que l’évacuation s’est déroulée sans altercation ni arrestation.
De plus, cette même préfecture affirme que seulement quatre parmi les occupants de l’Ehpad ont accepté des alternatives de résidence. D’après la même source, cette dernière a mis en place des solutions de relogement que la majorité des migrants ont refusé.