Le sujet des ressortissants algériens en France, notamment ceux en situation irrégulière est réellement au cœur des polémiques entre l’Algérie et la France.
La question des ressortissants algériens en situation irrégulière en France est à l’origine des complications des relations algéro-françaises, abstraction faite des supposées raisons dissimulées liées aux élections présidentielles pour que le président français Emmanuel Macron corrige son bilan migratoire.
Tout a commencé lorsqu’un matin, la France a annoncé officiellement la réduction drastique du nombre de visas accordés aux Algériens, à seulement 31 500 visas désormais, et ce, en réponse à une « inertie » ou un refus de l’Algérie, comme l’ont qualifié certains responsables français, de récupérer ses ressortissants en situation irrégulière.
Un sujet épineux et clivant
Suite à cette décision, jugée le seul moyen de pousser les pays en question à changer de politique, il y a eu une multitude de réactions positives comme négatives. D’abord du côté des Français, qui eux, sont plutôt d’accord avec cette décision, Macron a manifestement fait l’unanimité avec cette décision puisqu’un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews indique que 87% des Français l’approuvent, soit 9 sur 10 Français.
Du côté de l’Algérie, cette nouvelle ne passe pas puisque cette dernière a convoqué l’ambassadeur français pour lui notifier la protestation formelle du gouvernement algérien. Le communiqué de la diplomatie affirme que l’Algérie « déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération ».
L’Algérie ne veut pas coopérer ?
Le président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale (APN), Hani Mohamed, avait indiqué que l’Algérie s’est toujours montrée coopérative, il explique que l’on attend des preuves de la nationalité algérienne des personnes que la France souhaite renvoyer, afin d’éviter un scénario qui a déjà eu lieu en rapatriant des non-Algériens.
Il ajoute également qu’on est réticent de peur de rapatrier des non-algériens renvoyés pour radicalisation à caractère terroriste.
Bien plus que 8000 Algériens sont concernés par l’expulsion !
Les chiffres révélés par le ministère de l’Intérieur français ont indiqué, en septembre que près de 8000 Algériens en France sont en situation irrégulière et donc, de surcroît, concernés par l’expulsion.
14 000 serait le vrai nombre des Algériens sans-papiers en France, selon Yacine Yakoubi, un député à l’APN de la communauté algérienne à l’étranger.
Ces 14 000 ont tous reçu des ordres de la justice d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) selon le représentant de la circonscription de la France à l’assemblée, puisqu’ils ne détiennent aucun document légal attestant leur présence en Europe.
Beaucoup de détails s’ajoutent au même sujet, mais la question restera ; quel sera le sort des sans-papiers algériens en France ?