Dans l’attente de son renouvellement de son titre de séjour, une jeune femme algérienne a été licenciée de son travail en France. C’est l’histoire de Melissa, 26 ans, ingénieure algérienne qui travaille dans une entreprise à Marseille.
Ne bénéficiant pas d’un renouvellement de son titre de séjour dans les délais qui concordent avec la fin de son contrat en CDI, Melissa a perdu son travail ce vendredi.
Son employeur a été contraint à mettre fin au contrat qui reliait les deux parties suite à ce retard que la préfecture des Bouches-du-Rhône a causé.
Le média français, France Bleu Provenance, a relayé la mésaventure de la jeune Algérienne en évoquant « l’écho à des milliers de travailleurs étrangers en France. » écrit le média.
Selon la même source, la jeune Algérienne a déposé son dossier de renouvellement de titre de séjour salarié depuis 2 mois. Une période qui ne s’est pas avéré suffisante pour les services du BAAS, Bureau de l’accueil et de l’admission au séjour, pour traiter à temps son dossier.
Licenciement d’une jeune Algérienne à Marseille : quand la préfecture tente d’expliquer son retard
Avec le durcissement de l’attribution des titres de séjour que le gouvernement français a entamé, les cas des licenciements des étrangers se multiplient davantage.
Après avoir accueilli le témoignage de la jeune ingénieure algérienne, Melissa, le média français, France Bleu Provence, a poussé son action en contactant les services de la préfecture de la circonscription des Bouches-du-Rhône pour avoir un début de réponse à son licenciement.
« Les agents répondent à des dizaines de sollicitations chaque jour via la boîte mail » explique la préfecture dans un premier temps avant d’ajouter, « Une vigilance particulière est portée aux dossiers présentant un caractère d’urgence (l’emploi en faisant évidemment partie) » indiquent les services du Burau de l’accueil et de l’admission au séjour.
Or, la jeune Algérienne avait entamé ces démarches environ deux mois avant la date butoir de son titre de séjour. Estimant avoir une réponse avant cette date, l’ingénieure Melissa a été surprise par la mise en arrêt de son contrat en CDI, un retard que l’administration explique, « Environ deux mois pour l’envoi du récépissé à l’usager. Il fluctue en fonction de la charge de travail et du personnel pour le traiter » ajoute la préfecture.
Continuant à expliquer ce retard, la préfecture des Bouches-du-Rhône indique que « Marseille est dans la moyenne nationale » lit-on sur le site de France Bleu Provence.
Finalement, le Bureau de l’accueil et de l’admission au séjour a expliqué que, « Le BAAS délivre chaque année environ 25.000 titres de séjour ».