L’Islam en France est source de débats interminables. Après le voile, voilà que la religion islamique créée le malaise dans les vestiaires des stades de football. Des joueurs musulmans de l’équipe de France affirment que leur religion a été l’objet d’une véritable « chasse ».
C’est lors d’une émission diffusée par la chaine RMC que le sujet a été mis sur la table. L’on évoque « une chasse aux tapis de prière » dans les vestiaire, et des regrettables agissements ayant pour objectif d’écarter les joueurs musulmans.
Chasse aux tapis de prière
C’est le footballeur international Jaques Faty qui lâche sur le plateau de l’émission de RMC qu’au moment où il faisait partie de l’équipe de France espoirs, lui et des collègues sont partis prier. Au moment où la prière a pris fin, « un joueur est venu lui dire « attention, un tel vous a vu et il est parti rapporter ».
Suite à cela, le même intervenant assure qu' »il y a un ou deux joueurs qu’il n’a plus revus ». Le joueur affirme qu’il ne sait pas si la prière en était la cause, mais le fait est que plusieurs fidèles qui faisaient la prière ce jour-là avec lui n’ont jamais réapparus.
À Clairefontaine, argue un autre intervenant, « il y a eu une chasse aux tapis de prière » avant de s’interroger sur les raisons d’une « montée du fait religieux ». Selon lui « des mecs se sont fait virer » parce qu’ils faisaient la prière. Une chose qui a poussé plusieurs joueurs musulmans à quitter l’équipe de France, assure-t-il.
Des accusations graves
« Virer des joueurs à cause de leurs croyance religieuse est gravissime », met en garde l’animateur, avant qu’un invité lui assure « que c’est vrai, cela est arrivé », ajoutant « qu’à un certain moment il y a eu la montée du fait religieux, et la seule réponse qu’il y a eu, c’est « Oh il me fait chier l’autre avec son tapis machin » ». On allait même, selon le même intervenant, « jusqu’à ouvrir les sacs pour voir s’il y avait ou pas des tapis de prière ».
Un autre invité remonte au début des années 2000, et il affirme que l’entraineur Alain Perrin interdisait aux joueurs de faire le ramadan. « Celui qui fait le Ramadan il ne joue pas », raconte-t-il. Un débat ensuite est lancé sur la baisse des performances des joueurs qui font le ramadan, et sur la légitimité de les laisser sur le banc de touche.
La politique de la promotion de la diversité en France se heurte de plus en plus à un rejet de l’islam dans la sphère sociale d’abord, mais de plus en plus dans des domaines sportifs et culturels. Chose qui suscite une grande inquiétude au sein d’une communauté musulmane française grandissante, creusant le fossé entre une partie de la société et les institutions de l’État.