« L’énigme algérienne », tel est le titre qu’a choisi Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, pour son livre qui retrace ses années de services et son expérience de diplomate en Algérie.
Ambassadeur de France à Alger de 2008 à 2012 puis de 2017 à 2020, Xavier Driencourt est ainsi le diplomate français ayant passé le plus de temps en poste en Algérie. Le 16 mars prochain, son livre de 256 pages intitulé « L’énigme algérienne, Chroniques d’une ambassade à Alger », sortira aux éditions L’Observatoire.
À travers son livre, le diplomate français livre une analyse de l’Algérie qu’il décrit comme « pays énigmatique », évoquant « sa complexité et ce que les algériens appellent « le système » ».
« Il (Xavier Driencourt) livre ici une analyse passionnante de ce pays si proche de nous et pourtant si énigmatique, dévoilant sa com-plexité et ce que les Algériens eux-mêmes appellent «le système» », a indiqué la maison d’éditions dans sa présentation du livre, publiée sur son site internet.
La même source a fait savoir que, dans son livre, l’ancien ambassadeur est revenu sur « la relation franco-algérienne », mais aussi sur « les nombreux liens culturels, économiques et familiaux entre les deux rives de la Méditerranée », notamment « les événements tragiques de 1962 et l’immigration ».
« L’Algérie fait encore partie de la politique intérieure française »
Dans son livre « L’énigme algérienne, Chroniques d’une ambassade à Alger », Xavier Driencourt s’est arrêté sur « la relation ambiguë » qu’entretiennent les élus français avec l’Algérie. En effet, il n’a pas manqué d’insinuer le fait que l’Algérie « semble encore faire partie de la politique intérieure française, et ce, plus d’un demi-siècle après l’indépendance ».
« Il (Xavier Driencourt) s’interroge sur la relation ambiguë que nos élus entretiennent avec ce pays qui, plus d’un demi-siècle après son indépendance, semble encore faire partie de la politique intérieure française », lit-on sur la présentation du livre.
Selon le diplomate français, « ce livre est le tableau le plus complet pour comprendre l’Algérie contemporaine », mais aussi pour cerner « les défis qu’elle pose à la France et l’énigme politique qu’elle représente pour de nombreux français ».
Dans ce même sillage, il convient de rappeler que l’historien français Benjamin Stora, en charge du dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France du côté français, n’a pas manqué de mettre en avant la difficulté de la réconciliation des mémoires, notant que cela revenait, en premier lieu, à la particularité de ce qu’était l’Algérie pour la France durant toute la période coloniale, et du fait qu’elle n’était pas une simple colonie française comme l’était le Maroc, la Tunisie, le Sénégal ou encore l’Indochine, mais un prolongement du territoire français.