L’Institut national de la statistique et des études économiques français (INSEE) a récemment publié un rapport qui met en lumière le rôle essentiel des migrants dans les professions en manque de main d’œuvre, en particulier dans le sud de la France.
À un moment où le débat sur l’immigration fait rage dans le pays, avec un projet de loi restrictive sur la table du Sénat pour début novembre, ce rapport souligne l’importance de la contribution des travailleurs étrangers à l’économie française.
Quels sont les secteurs en pénurie de main d’œuvre en France ?
L’enquête de l’INSEE, dont les résultats ont été publiés par le journal La Provence, se concentre sur la région de Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui reflète la situation nationale. En 2020, cette région abritait 560 000 migrants, soit 11 % de sa population, comparativement à 20 % en Île-de-France.
L’enquête révèle que ces migrants sont souvent confrontés au chômage, principalement en raison du nombre élevé de personnes non qualifiées parmi eux. Cependant, ils sont particulièrement présents dans les secteurs professionnels qui souffrent le plus de la pénurie de main-d’œuvre.
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Les migrants jouent un rôle essentiel dans des professions variées, notamment le secteur des services domestiques, les ouvriers du bâtiment, les gardiens et agents de sécurité, les cuisiniers, ainsi que les aides à domicile. Le rapport de l’INSEE met en évidence que certaines de ces professions sont dominées par des travailleurs immigrés, et que certaines d’entre elles connaissent des tensions importantes en matière de recrutement.
Travailleurs qualifiés : Macron veut régulariser la situation des étrangers compétents
Le président français, Emmanuel Macron, a également récemment plaidé en faveur d’un permis de séjour professionnel pour les travailleurs non déclarés, une initiative qui vise à régulariser la situation de milliers d’étrangers dotés de compétences précieuses dans des secteurs en proie à une pénurie de personnel.
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Il est important de noter que la situation contractuelle des travailleurs étrangers diffère de celle des employés français. Ils sont souvent employés sous des contrats à durée déterminée (22 % contre 14 % pour les non-immigrés) et travaillent fréquemment dans des conditions de travail contraignantes (52 % contre 34 % pour les non-immigrés), comme le souligne l’INSEE.
Alors que la France continue de débattre de la question de l’immigration, ce rapport de l’INSEE met en avant la contribution cruciale des migrants dans des secteurs clés de l’économie française, tout en rappelant la nécessité de trouver des solutions pour leur intégration professionnelle et leur accès à des conditions de travail décentes.
