Ils sont plusieurs de nos jours à franchir la ligne irréversible de la cruauté, certains sur un coup de folie et d’autres avec préméditation. Cela a été l’histoire de Mohamed Meghraoui. Un Algérien condamné à 30 ans de réclusion criminelle au profil pour le moins qu’on puisse dire intriguant et effrayant.
Son nom et prénom font frémir ceux qui connaissent l’affaire ; Mohamed Meghraoui, relate le journal quotidien français Nice-Matin, a poignardé son ex-compagne sur le parking d’une école le 13 décembre 2017. Bien que l’acte soit odieux, ce qui le précède l’est encore plus.
En effet, Mohamed est l’auteur de 59 coup de couteau. Son ex-compagne Aurélie et mère de ses trois enfants, est une infirmière qui est allée chercher son fils à la maternelle, et qui ne s’attendaient guère à recevoir ces coups de couteau au vu et au su de son fils, assis dans son siège auto.
Ce jour là, Aurélie a survécu de façon miraculeuse à cette agression. Lors du premier procès, Mohamed a été condamné en appel à trente ans de réclusion criminelle. Néanmoins, un second procès s’impose pour dévoiler le profil de l’auteur d’une tentative d’assassinat aussi atroce.
Les ingrédients pour avoir un psychopathe
Tout y est, le harcèlement, la manipulation psychologique, l’espionnage et la colère, tout ça enrobé de toxicité. Voilà comment Mohamed a mis en place les prémices de son acte abject. Cela a commencé avec plus de 150 messages à Aurélie aussi horribles les uns que les autres « ça va mal tourner pour toi », « tu ne sais pas ce qui t’attend ».
L’ex-mari violent, explique à la cour d’assises qui l’avait perdu pied et qu’il était en souffrance avouant que sa colère est très facile à déclencher. Il était persuadé qu’Aurélie sombrait dans une débauche tout en négligeant ses enfants. Sa femme a eu le courage après onze ans de vie commune de le quitter en pensant commencer une nouvelle vie dénuée d’agression avec ses enfants.
En dépit des messages à caractère explicitement menaçant, le coupable tente de persuader la cour d’assises qu’il était parti seulement discuter avec elle.
« Il faut que je lave mon honneur »
Le diagnostic des psychiatres montre que Mohamed n’a pas conscience de la fausseté de son jugement. Il explique s’être emporté par la paranoïa au moment des faits alors qu’il espionnait son ex-femme par tous les moyens. Pis encore, il tente de justifier ses actes hideux par son origine.
« Je suis algérien, il faut que je lave mon honneur et celui de mes enfants (…) je vais la tuer et je finirai en prison » lit-on dans des messages et des témoignages. Mohamed, auteur d’une tentative de féminicide avec préméditation, s’est victimisé pour s’en sortir, mais justice a été faite.