On entend souvent parler du risque que l’on devrait prendre pour changer radicalement notre vie. « Qui ne tente rien n’a rien » ont-ils dit, faisant rêver les jeunes et les incitant à sauter dans l’inconnu. Souvent, cela aboutit à des histoires de réussite invraisemblables. Parfois, ce risque qu’on prend, entravé par un seul détail, peut bouleverser notre vie à jamais.
C’est l’histoire d’un Algérien sans domicile fixe (SDF) pendant 36 ans en France à Thionville, une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand-Est. Messaoud Benchebli, issu de la wilaya de Constantine a quitté l’Algérie en 1970 pour le rêve de tout recommencer afin réaliser de ses rêves. Malheureusement, cela est devenu utopique quand on lui a volé son sac en 1986, contenant tous ses papiers.
Toutes les personnes n’ayant pas un toit au dessus de leur tête souffrent tristement dans la rue et n’arrivent à survivre qu’avec les aides des bénévoles. C’était également le cas de Messaoud avec un degré de souffrance de plus. Il s’est confié au journal le Républicain Lorrain, expliquant qu’il souffre de maladie mentale. Pendant qu’il survivait tant bien que mal toutes ces années, sa famille en Algérie le croyait mort.
Une brin d’espoir pour Messaoud
En 2021, une lueur d’espoir s’est dessiné dans la vie obscure de Messaoud. Il rencontre Kheira, qui s’intéresse à son histoire touchante. Grâce à elle et à d’autres personnes qui l’ont aidé, Messaoud a trouvé enfin un logement en plus d’un passeport algérien d’urgence délivré par le consul d’Algérie, lui permettant de régulariser sa situation en France.
Il a également réussi à retrouver et contacter sa sœur en Algérie après de longues années où sa famille pensait qu’il n’appartenait plus à ce monde. En dépit des problèmes de santé de Messaoud et de sa situation irrégulière, il souffle enfin et continue son combat pour retourner en Algérie.