L’accusation a requis mercredi trois ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-ministre français du Budget Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale et blanchiment, le juste prix de la « trahison » pour avoir « sacrifié tous les principes pour l’appât du gain ».
La procureur a par ailleurs demandé deux ans de prison ferme à l’encontre de son ex-épouse Patricia Ménard, qui a « surpassé » son mari « dans la dissimulation de ses avoirs au fisc », l’administration fiscale.
Jérôme Cahuzac, 64 ans, est jugé depuis le 5 septembre à Paris. Pourfendeur de la fraude fiscale lorsqu’il était au gouvernement, il avait été contraint en avril 2013, peu après sa démission, d’avouer l’existence de comptes dissimulés à l’étranger.
Auparavant, cet ancien pilier de l’exécutif avait catégoriquement nié pendant plusieurs mois l’existence de ces comptes.
L’affaire Cahuzac, le plus retentissant scandale politique des dernières années en France, a conduit au renforcement des outils de lutte contre la fraude fiscale et des règles de transparence imposées aux élus.