Le plus souvent, quand une personne essaie de rester à l’écart c’est par peur d’être dissimilé. Cela constitue le mode de vie d’un jeune de 20 ans au neuf identités différentes.
Condamné pour neuf mois d’emprisonnement, Sun Yung Lazare, président de la chambre des comparutions immédiates, a prononcé la peine principale à encontre cet algérien ayant juste 20 ans mais qui a commis plusieurs infractions, notamment: Rébellion et atteinte à la dignité de trois policiers, dégâts dans sa cellule de garde à vue située au commissariat de Foix et présentation d’une identité imaginaire.
En quittant son domicile sis à l’Oise et en voulant se rendre en Andorre en compagnie d’un ami, des policiers l’ont arrêté en raison de l’absence de titre de transport, le 6 mars 2022. Ils ont contrôlé son identité, mais pour rien.
Le jour suivant, les policiers ont indiqué que l’accusé avait frappé à la porte de la cellule, à tel point qu’il l’avait abîmée, en réclamant un café et un passage aux toilettes, alors même qu’il avait déjà refusé le petit-déjeuner le matin. A la suite d’un tonnerre d’insultes et de plusieurs coups, ils ont enfin réussi à lui changer de cellule, chose qui a déplu au jeune homme, qui n’a pas manqué de montrer son mécontentement.
De son côté, l’Algérien a affirmé qu’il avait agi de la sorte du fait qu’il n’avait pas pu se nourrir la veille et ne disposait pas de couverture la nuit, sans compter que la police l’avait agressé.
Enfin une identité connue par la justice!
Le vendredi 01 Avril 2022, suite à la question de la magistrate, l’accusé a affirmé sa vraie identité connue par la justice en assurant être né en 2001 “ Il n’y a aucun élément sur sa réelle identité” a déclaré procureur de la République “En neuf procédures, il y a eu neuf identités différentes. Ça en dit long… “
Par ailleurs, l’algérien de 20 ans a aussi confirmé ses propos précédents : « Oui, c’est vrai », lance-t-il, à la demande de Sun Yung Lazare qui évoque un étranglement, des coups de genou et des gifles de la part des policiers. « Le certificat médical ne montre pas de traces particulières de violence, sauf sur les poignets », a-t-elle répondu. Il a répété que les policiers connaissaient la manière de frapper aux endroits adéquats de manière à ne pas marquer de traces, a également déclaré son avocat.
De son côté, Me Puig, avocate des trois policiers du commissariat fuxéen, considère que les infractions commises sont « caractérisées ». Elle a notamment appuyé son propos sur les témoignages de ses clients et celui d’un collègue témoin au moment de la scène, mais aussi sur la présence de « photos de blessures et de dommages à la cellule » figurant dans le dossier.
L’avocat du prévenu a défendu son client par « le propre d’un homme traqué (il a obligation de quitter le territoire français depuis juin 2021) ». « Son mode de survie est de se cacher. Quand il est démuni, il ment. ». Au final, six mois d’emprisonnement fermes au lieu de huit mois ont été annoncé à l’encontre du jeune algérien.