Les policiers ont pour rôle principal de veiller à la sécurité des citoyens, et à leur procurer un environnement dans lequel ils se sentent protégés. Néanmoins, dans certains cas ils se retrouvent dans des situations jugées délicates, où la force et les grands moyens sont employés. Les « refus d’obtempérer » sont souvent compris dans ce « type de situation », et en France plus d’une dizaine de personnes sont mortes après des tirs de la police lors de celles-ci.
Le 14 octobre 2022, c’est un jeune homme d’origine algérienne nommé Amine âgé de 32 ans qui en a fait les frais. Selon le média français Le Point, il a été tué à Paris, après un refus d’obtempérer alors que les policiers voulaient le contrôler pour «défaut d’assurance ».
La famille de la victime, dans l’incompréhension totale
Amine venait de se marier et a donc laissé derrière lui une veuve, mais aussi l’ensemble de sa famille démunies. Un sentiment d’injustice se fait ressentir, et un membre de la famille a tenu à prendre la parole afin d’en dire plus sur le défunt, et sur l’homme qu’il était.
C’est la cousine de la veuve, une assistante sociale ayant la trentaine qui est intervenue auprès de l’AFP Wafa afin d’apporter plus de détails quant au profil de la victime. Dans un premier temps, elle exprime tout d’abord son désarroi vis-à-vis de la situation rappelant qu’il doit devenir un exemple afin de « lui rendre justice, qu’il ne soit pas parti pour rien et que ça ne recommence pas ».
Ensuite, elle revient sur le comportement d’Amine qu’elle décrit comme étant quelqu’un de « de bienveillant, grand bosseur, c’était d’offrir un avenir serein à sa femme et à lui-même ».
Le policier qui a tiré revient sur l’affaire
Pour remettre un cadre à l’affaire, il faut savoir que le jour des faits, trois policiers du 12ème arrondissement patrouillaient quand ils ont vu la Clio d’Amine tourner subitement sans avoir mis son clignotant. Quand ils vérifient la plaque d’immatriculation dans les fichiers qui révèlent un défaut d’assurance.
Ils prennent donc l’initiative de contrôler la voiture, mais Amine ne s’arrête pas malgré le gyrophare et la sirène. Quand il s’est retrouvé coincé dans la circulation, deux d’entre-eux descendent pour maîtriser la situation, c’est là que le passager qui était aux côtés de la victime s’enfuit à pied.
Selon les affirmations des deux policiers, Amine a donc redémarré sa voiture et c’est là qu’un jeune policier toujours stagiaire âgé de 25 ans, Lucas a tiré et n’a pas manqué l’Algerien. Il a affirmé : « J’ai eu la certitude que le véhicule allait percuter (mon collègue, ndlr) Alexandre. Donc j’ai fait feu à deux reprises ».
Il a agit sous le coup de la précipitation et tire sur l’arrière du véhicule. L’une des balles touche Amine dans le dos et signe son arrêt de mort.
Le tireur a été mis en examen, pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de détenir une arme et d’exercer comme gardien de la paix ».
Amine, ingénieur algérien de 32 ans, habitait en France depuis 2019 et venait de se marier. Il a été tué en plein Paris par un policier stagiaire. Ses proches exigent vérité et justice tandis que l’avocat de la famille déplore le manque de formation des forces de l’ordre : pic.twitter.com/xUsEqSUPam
— AJ+ français (@ajplusfrancais) November 18, 2022