Dans une affaire d’injure publique à raison de l’origine, un journaliste et militant d’origine algérienne a été reconnu coupable, ce mardi 28 septembre de l’année en cours, par le tribunal correctionnel de Paris, rapportent les médias français.
Il s’agit en effet, du dénommé Taha Bouhafs, un journaliste et militant d’origine algérienne accusé d’être impliqué dans une affaire d’injures raciales envers une policière du même origine, dénommée Linda Kebbab.
Les faits de l’histoire remontent en juin 2020, où le journaliste franco-algérien, sur son compte Twitter, avait commenté un extrait d’une intervention médiatique de Linda Kebbab, porte-parole du syndicat de police Unités-SGP-FO, en la traitant d’ » Arabe de service « .
À cet effet, le jeune militant a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, ce mardi 28 septembre, à une amende 1500 euros pour ses propos tenus sur Twitter à l’encontre de la syndicaliste, ainsi qu’une somme de 2000 euros de dommages et intérêts à la plaignante.
En outre, Taha Bouhafs devra également verser un euro à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, indiquent les mêmes sources. Notons que le journaliste a supprimé son tweet et justifié ses propos à ses 80 000 abonnés.
Linda Kebbab : « Taha Bouhafs est un raciste, la justice vient de le confirmer »
De son côté, la policière Linda Kebbab a déclaré que » ceux qui se prétendent antiracistes le sont tout autant que les racistes qui le sont ouvertement « . La syndicaliste a ajouté : » Taha Bouhafs est un raciste, la justice vient de le confirmer « .
Taha Bouhafs assume pleinement ses propos, estimant qu’il ne s’agit pas de commentaire sur les origines de la policière, mais plutôt de la place qu’elle a choisi de prendre dans la société. » Quand j’ai dit arabe de service, ce n’est pas arabe que je visais, mais sa place dans le champ social et politique « , a-t-il assuré.
Par ailleurs, le journaliste et militant a annoncé hier sur son compte Twitter qu’il allait évidemment faire un appel de cette décision, ajoutant que ce n’est que le début d’un long marathon politico-judiciaire.