Sous le slogan « être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils », le gouvernement français annonce une politique migratoire sévère. Cependant, alors que le ministre du Travail tend la main pour les travailleurs étrangers, de nombreux Algérien se voit attribuer des obligations de quitter le territoire français.
C’est le cas de Karim, un médecin algérien qui a rejoint la France en 2015. Mais après cinq ans de séjour dans ce pays, il rencontre des difficultés à renouveler son titre de séjour. Disposer d’un cursus brillant, et de multiples diplômes, délivrés par les universités de Lyon et Montpellier. Et malgré le rôle qu’il occupe dans une unité Covid, Karim n’arrive toujours pas à régulariser sa situation en France.
Quand la préfecture récompense les efforts d’un médecin algérien en France par une OQTF
Les Choses ont commencé à se compliquer pour ce médecin en décembre 2020. En tentant de renouveler son titre de séjour, l’Algérien a été surpris de voir sa demande repoussée. Et ce, pour enfin recevoir, en juin 2022, un refus catégorique associé à une obligation de quitter le territoire français, qui offre à ce jeune médecin un délai de 30 jours pour faire ses bagages et prendre son vol vers l’Algérie.
En faisant appel aux services d’un avocat, Karim a réussi à annuler son OQTF, en septembre dernier. Mais peine toujours à régulariser sa situation. En effet, le lendemain de l’annulation de l’OQTF, il s’est rapproché de la préfecture de Rhône pour demander un récépissé pour exercer son travail. « Vous serrez contacté quand le titre de séjour soit prêt » a fait part Karim à MediaPart.
En attendant la régularisation de sa situation, ce médecin continue toujours à travailler dans le service d’oncologie du CHU Saint-Etienne. « Je ne suis pas assuré » a fait savoir le médecin qui insiste sur le fait qu’il travaille en qualité de bénévole.
La préfecture de Rhône explique sa décision
L’affaire de ce médecin algérien a fait beaucoup de bruit dans la région de Rhône. Suite à cela, la préfecture a décidé de rompre son silence et d’expliquer sa décision. Et d’écarter la thèse de l’erreur administrative. Citée par Le Figaro, la préfecture de Rhône explique que ce médecin algérien n’avait pas précisé, dans son dossier, son activité au sein du CHU Saint-Etienne.
En effet, elle reproche à Karim de ne préciser cette information qu’au moment du dépôt de son dossier au niveau du tribunal pour annuler le refus. Pour cette préfecture, il ne s’agit pas d’une erreur administrative, mais plutôt d’un manque d’élément permettant d’apprécier le renouvèlement du titre de séjour. Par ailleurs, la préfecture de Rhône finit ses explications par une note laissant passer une lueur d’espoir. Et ce, en indiquant que le titre de séjour de Karim sera renouvelé.