L’islamophobie et la discrimination sont e plus en plus présents dans la société française. Entre des propos racistes et des actes islamophobes, les communautés étrangères, dans ce pays, souffrent en silences. Dans le monde du travail, ce constat est encore pire.
À l’exemple, au niveau d’un restaurant McDonald’s d’Aucamville, situé dans le nord de Toulouse, de nombreux salariés dénoncent le racisme, l’islamophobie, mais aussi le sexisme au sein de cet établissement appartenant à la plus grande chaine de restaurants au monde, qui fait circuler son slogan « venez comme vous êtes ».
Une Algérienne victime de discrimination dans un McDonald’s à Toulouse
En effet, de nombreux salariés de l’entreprise ont quitté leur travail à cause de cette discrimination venant de la part de quatre équipiers et de deux managers. Sarah, une employée de ce restaurant d’origine algérienne, compte par leur victime.
En effet, dans un témoignage à France Inter, la jeune femme a fait part de ce qu’elle a vécu de la part de ce groupe. Elle raconte être prise à partie, lors des dernières présidentielles, par d’autres employés. « vous n’avez pas votre mot à dire pour les votes… vous devez retourner chez vous », tels sont les propos formulés par ses camarades. De plus, elle explique avoir subi du sexisme de la part de l’un de ses managers.
Cependant, le racisme au sein de cet établissement de McDonald’s ne s’arrête par à des paroles. Le 28 septembre dernier, en quittant le restaurant en fin de service. Sarah a été témoin d’une altercation entre une collègue musulmane et un autre équipier du restaurant, qui aurait arraché le voile de la femme.
Intervenant pour défendre sa collègue et calmer la situation, les deux femmes ont été rouées de coups, entrainant plusieurs blessures sur le bras gauche pour Sarah. « quand il m’a arraché le voile, je me suis sentie humiliée, c’était une agression islamophobe », a fait savoir l’autre victime.
Une plainte déposée pour discrimination
Pour mettre un terme à l’environnement toxique de ce restaurant, Sarah et plusieurs de ses collègues ont, dans un premier temps, adressé un courrier à la direction. Dans lequel, ils dénoncent un rejet perpétuel de par leurs croyances et orientations religieuses.
Cependant, aucune sanction n’a été prise envers ce groupe de personnes auteurs de ces propos racistes. Par ailleurs, le lendemain de la dernière altercation, Sarah alerte ses responsables. Ces derniers lui ont promis une aide psychologique et un rendez-vous à la médecine du travail. Mais ce ne sont que des paroles en l’air. Dans la mesure où, la jeune femme qui est aujourd’hui en arrête de travail, n’a pas été contacté et aucune sanction n’a été prise contre son agresseur.
Sarah a fini par contacter elle-même la médecine du travail. Cette dernière a établi un compte rendu évoquant un syndrome posttraumatique suite à une agression au travail. La jeune femme a, également, décidé, le 1 octobre 2022, de déposer plainte contre son agresseur.
De son côté, en réponse à France Inter, la direction de cet établissement a fait part du licenciement de cet agresseur. Mais aussi de l’un des managers. Mais ne donne aucune précision sur le reste des salariés auteurs, également, des propos racistes.