Une manifestation en soutien au peuple palestinien devait avoir lieu ce samedi 15 mai à Paris. Les manifestants se sont donc présentés cette après-midi à Barbes bien que le rassemblement a été formellement interdit, interdiction qui a été confirmée par le tribunal administratif.
La manifestation a été interdite par le préfet de police de Paris jeudi soir, sous-ordre du ministre de l’Intérieur français. Cette manifestation a été interdite, car considérée comme un risque de « troubles de l’ordre public ».
Un lourd dispositif de sécurité a été mis en place bien avant 14 h 30, alors que les manifestants avaient prévu de commencer à 15 h. Les manifestants ont quand même réussi à se regrouper avant d’être rapidement dispersés par la police. Face aux manifestants qui persistaient et continuaient tant bien que mal de scander les slogans en soutien à la Palestine, les canons à eaux ont été mis en action et suivis de peu, par les premières bombes lacrymogènes.
L’encadrement et la dispersion des manifestants ont été faits par les CRS (Compagnies Républicaines de sécurité) et la Brigade de Répression de l’Action violente. La manifestation a d’ailleurs été interdite par crainte de débordements ou de violences comme ce fut le cas dans certaines marches propalestiniennes auparavant.
Selon une source présente sur les lieux, une jeune fille de 22 ans a été transférée à l’hôpital par les pompiers après s’être retrouvée à terre touchée par les jets de bombe lacrymogène.
Cependant, plusieurs autres manifestations autorisées par l’État ont eu lieu dans plusieurs villes de France comme soutien à la Palestine et par solidarité au peuple palestinien.
Macron et Valls s’expriment au sujet des événements récents
Au moment où les frappes israéliennes se font sans cesse depuis maintenant cinq jours sur la ville de Gaza et sur la Palestine en général, le président de la République française Emmanuel Macron et l’ancien premier ministre Manuel Valls se sont exprimés à ce sujet.
Emmanuel Macron affirme lui, la légitimité des attaques israéliennes et définies même ces attaques comme une défense et une réaction face aux attaques qualifiées de « terroristes » du parti Hamas. Bien qu’il appelle, Benjamin Netanyahu a un apaisement et un retour du « calme » dans la région, le président français a tout de même déclaré « qu’Israël a le droit de se défendre ». Comme si le fait de bombarder sans arrêt une ville en faisant des centaines de martyrs enfants et femmes confondus pouvait être considéré comme une simple « défense » des Israéliens.
L’ex-Premier ministre français a, quant à lui, montré son « soutien » direct et sa « solidarité avec les Israéliens ». Car oui, pour l’ancien ministre français, les Israéliens seraient « attaqués » et « agressés », des Israéliens qui ne comptent pas plus de neuf victimes du conflit, des Israéliens protégés par le « Dôme de fer » et qui subissent donc un peu moins de 10% des roquettes les ciblant.
Il appelle donc les autorités israéliennes et les encourage à « mettre tout en œuvre pour rompre une bonne fois pour tout à ce qui pourrait laisser penser à un équilibre des forces entre les deux parties ». Il est donc logique de penser que l’expression « tout mettre en œuvre » donne carte blanche aux forces armées israéliennes et à leurs attaques injustifiées.
Selon l’ancien député de l’Essonne, s’attaquer aux forces armées israéliennes serait s’attaquer à « une démocratie », il est donc bon de rappeler que les droits de l’Homme sont la base de toute Démocratie qui se respecte.