Dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 mars 2024, la mosquée de Jargeau, dans le Loiret, a été réduite en cendres. Cet incendie, survenu à l’aube du mois sacré du Ramadan, a profondément choqué la communauté musulmane locale et suscité une vague d’indignation.
Ce lieu de culte, déjà ciblé par des actes de vandalisme et des menaces antérieures, a été réduit en cendres, laissant les fidèles sans lieu de rassemblement pour leurs prières et leurs célébrations.
Le Ramadan, mois de jeûne, de prière et de partage pour les musulmans, débute ce week-end. L’incendie de la mosquée de Jargeau intervient donc à un moment crucial, privant les fidèles d’un espace essentiel pour leurs pratiques religieuses.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié cet événement de « drame pour les fidèles, particulièrement alors qu’ils s’apprêtent à entrer dans le mois du Ramadan ».
Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent un bâtiment presque entièrement détruit par les flammes, laissant la communauté musulmane locale dans un profond désarroi.
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La procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, a confirmé l’ouverture d’une enquête pour « destruction et dégradation par moyen dangereux pour les personnes ». Les investigations sont menées par la brigade territoriale de Jargeau et la brigade de recherches d’Orléans, avec le soutien de la cellule d’identification criminelle de la gendarmerie.
« Un acte d’une gravité sans précédent », avertit le recteur de la Grande Mosquée de Paris
Cet incendie n’est malheureusement pas un incident isolé. La mosquée de Jargeau avait déjà été vandalisée le 7 février dernier, avec des inscriptions racistes et antimusulmanes gravées sur ses murs.
En 2023, le lieu de culte avait également reçu des menaces, selon le Conseil français du culte musulman (CFCM). Dans un communiqué publié mercredi, le CFCM a exprimé son « indignation et sa tristesse » face à cette nouvelle attaque, dénonçant une « haine aveugle » qui vise à intimider et diviser.
Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a tenu à exprimer sa « solidarité entière » avec la communauté de Jargeau. Il a également salué la réactivité de la municipalité, qui a mis en place une solution provisoire pour permettre aux fidèles de se réunir et de prier pendant le Ramadan.
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« Si l’origine criminelle venait à se confirmer, cet incendie serait un acte d’une gravité sans précédent », a-t-il averti, appelant à des « mesures fortes pour garantir la liberté de culte et la sécurité des fidèles ».
Cet acte odieux rappelle malheureusement que les lieux de culte musulmans en France restent des cibles privilégiées pour les actes de haine et de vandalisme. Il soulève également des questions urgentes sur la protection des minorités religieuses et la nécessité de lutter contre l’islamophobie sous toutes ses formes.
