France : « vos cercueils ou vos valises », une mosquée ciblée par des tags antimusulmans

France : « vos cercueils ou vos valises », une mosquée ciblée par des tags antimusulmans

La commune française de Pessac, dans le département de Gironde, a été le théâtre d’un acte antimusulman. En effet, les fidèles de la mosquée de Pessac ont découvert des tags à caractère raciste sur l’un des murs du lieu de culte. « Vos cercueils ou vos valises. La France aux français ».

Telle a été la menace proférée par les « vandales ». Une autre agression qui vise la communauté musulmane et qui atteste d’une haine raciale aveugle à l’égard des musulmans en France.

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Indiquant que ces attaques, accompagnées de menaces de mort, « ne sont pas une première », le président de l’association du Rassemblement des musulmans de Pessac, Abdourahmane Ridouane, a dit, « C’est la quatrième fois que la mosquée de Pessac est ciblée par des tags haineux. La menace était très claire cette fois : on dit aux fidèles de quitter la France. Autrement, ils finiront dans un cercueil », a-t-il déclaré aux micros de la presse de la région de Bordelaise.

France : les fidèles de la mosquée de Pessac se défendent

« On ne m’a jamais mis au courant quant à l’évolution de mes plaintes. Les autorités sécuritaires sont totalement absentes. L’une de mes plaintes a été classée sans suite. », s’insurge Abdourahmane Ridouane, président de l’association du Rassemblement des musulmans de Pessac.

Face à ce « désintérêt », les fidèles de la mosquée ont imaginé des solutions pour veiller à leur sécurité. Ainsi, chaque vendredi, à l’heure de la prière, deux ou trois fidèles en gilet jaune montent la garde autour de la mosquée pour assurer sa sécurité.

« Le vendredi, jour où la mosquée accueille un millier de personnes, nous avons été obligés d’improviser une organisation interne avec un système de rotation : deux ou trois personnes avec un gilet jaune restent devant la porte pendant la prière et viennent prier après. Voir des fidèles en gilets jaunes scruter les alentours pour que d’autres fidèles puissent prier me déchire le cœur », déclare le président de l’association.