Xavier Driencourt, diplomate, ancien directeur général de l’administration du Quai d’Orsay, chef de l’Inspection générale des affaires étrangères, et ex- ambassadeur de France à Alger à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020, évoque à nouveau l’Algérie en étant invité par le très controversé journaliste fasciste André Bercoff dans « Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio, une radio qui est connue pour ses thèses de l’extrême droite.
En effet, ce dernier a déclaré « Soixante ans après l’indépendance, ce pays que nous avons colonisé pendant 132 ans, nous le connaissons très mal. Alors que nous devrions être intimes, être fins connaisseurs de l’Algérie. L’énigme de notre relation avec l’Algérie, c’est que l’Algérie, c’est à la fois de la politique étrangère et de la politique intérieure française. Il y a l’histoire, il y a la proximité géographique, il y a les pieds noirs, il y a les harkis, il y a les immigrés de la 1ère, 2e et 3e générations et puis, les pieds rouges, les coopérants, il y a encore 1,5 million de militaires français qui ont fait la guerre d’Algérie. En tout, 10% de la population française. Et les pouvoirs publics doivent tenir compte de toutes ces sensibilités. Et tous les présidents de la République l’ont fait », pour expliquer le choix du titre de son livre.
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Driencourt affirme que « l’Algérie devrait être la Californie de l’Afrique »
Ajoutant aussi que « C’est deux pays complètement différents. 2007-2012, tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’Algérie était riche et enrichie par le pétrole. Bouteflika était tout-puissant, il n’avait pas encore eu son AVC. Et pendant mon second mandat, Bouteflika ne parlait et ne recevait quasiment plus personne. Car le pays était dirigé par son frère Saïd, aujourd’hui en prison. Et surtout, en 2017-2020, j’ai assisté à ces manifestations extraordinaires, qui ont duré un an, et puis à la chute de Bouteflika ».
Lors de cette même intervention, il affirme aussi que malgré le fait qu’en Algérie, on critique la France, mais les demande des visas sont nombreuses, expliquant ce par le fait que « chaque Algérien a un frère, un oncle ou de la famille en France. Et parce que cela fait partie du mode de vie normal. » Il ajoute aussi que durant 132 ans, les français circulaient librement entre les deux pays, et ce car les visas n’existaient pas avant 1986.
Driencourt continue en disant que « 42 millions d’Algériens veulent venir en France parce qu’on leur parle tant de la France depuis leur enfance qu’ils veulent connaître ou découvrir la France. D’autres veulent venir s’installer. Mais le problème, c’est : pourquoi tous ces gens veulent quitter leur pays ? Ce pays devrait être la Californie de l’Afrique. Il y a le climat, la Méditerranée, la montagne, le pétrole et le gaz. Et la proximité avec l’Europe. Ce pays a tout pour réussir. » Concluant que la raison à cela est la gouvernance depuis 1962, le rôle prépondérant de l’armée dans le système algérien fait que beaucoup de gens en ont assez de cette mal-gouvernance.
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