Frappes américaines en Libye : le silence d’Alger !

Frappes américaines en Libye : le silence d’Alger !

Syrte considérée comme le fief de Daech a été ce lundi sous les bombes américaines. Aucune réaction officielle n’est venue des pays voisins de la Libye suite à ces raids aériens. L’Algérie qui a déployé un impressionnant dispositif sécuritaire tout le long des mille kilomètres de frontières a toujours signifié son opposition à toute intervention en Libye.

En mars dernier, alors que de nombreuses sources d’informations évoquaient la présence de forces spéciales sur le sol libyen, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères avertissait dans une déclaration : « Toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destruction et de pertes humaines ». Et de préciser : « Les aventures militaires n’ont aucune chance d’aboutir au règlement de ce problème ni dans l’immédiat ni à long terme. L’Algérie respecte le droit de la Libye d’instaurer le régime qu’elle juge adéquat pour son peuple ». La position algérienne est constante en la matière puisqu’en 2011, elle était aussi contre l’intervention de la coalition internationale menée par la France et l’Angleterre contre Mouammar Kadhafi.

La Tunisie est, elle aussi, opposée à toute intervention dans ce pays voisin. Elle partage en la matière la position algérienne. Reste l’Egypte, soutien du général Khalifa Haftar, ennemi des djihadiste de Daech.

Ces attaques aériennes américains ont été menées, selon les premières informations, sur la demande du gouvernement d’union nationale libyen. Syrte est considéré comme étant le fief des hommes de Daech. De nombreux groupes terroristes ayant fui le Sahel après l’intervention française auraient trouvé refuge dans cette ville de l’est libyen.

Plus tôt dans la journée, la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) avait annoncé qu’elle s’apprêtait à reprendre les exportations de brut, à l’arrêt depuis plusieurs mois à cause de divergences politiques et d’attaques jihadistes, après un accord pour la réouverture de deux terminaux pétroliers. Annoce qui a dû être avalisée par les mêmes autoritées qui ont sollicité les frappes US.