Le président du Mouvement pour la société et la paix Abderrazak Makri a évoqué, ce samedi 27 février, l’ancien président Liamine Zeroual l’accusant d’être derrière une fraude électorale en 1997.
Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la célébration du 2e anniversaire du Hirak, le leader du MSP a tenu à justifier la position de son parti quant aux élections législatives annoncées il y a quelques jours par le chef de l’État, mais aussi quant au dialogue.
« Lorsque le président de la République a promis que les élections seront transparentes, on nous a demandé comment vous pouvez leur faire confiance ». Et pour réaffirmer la position de son parti, Makri a rappelé un épisode qui remonte à l’époque de l’ancien président Liamine Zeroual.
« Zeroual est venu, et nous a promis qu’il n’y aura pas de fraude » en 1997. « Ensuite, qui a parrainé la création du RND ? Qui a fraudé au profit du RND d’une manière abominable ? Ce qui a été ensuite prouvé par la commission parlementaire », s’est-il en effet, demandé.
Avant de répondre qu’il s’agit bel et bien de l’ancien président « Liamine Zeroual et ceux qui sont avec lui ». Et de continuer : « après qu’il s’est retourné contre nous, nous avions aussi fait de même et nous l’avions combattu ».
Makri a ensuite affirmé que « lorsque le président nous a promis des élections transparentes, j’ai le droit de le croire, jusqu’à preuve du contraire », avant d’ajouter que la fraude électorale ne s’effectuait pas qu’au niveau du président de la République.
Le régime de Bouteflika a dilapidé 1500 milliards de dollars
Parmi les autres points abordés par le président du MSP, la dilapidation des deniers publique durant l’époque de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Selon lui, le régime du président déchu a dilapidé 1500 milliards de dollars, voire toutes les richesses du pays. « Si tout cet argent a été utilisé dans le développement, l’industrie et la recherche scientifique, nous aurions pu atteindre une véritable richesse ».
À ce propos, il a estimé que c’est la révolution populaire du 22 février 2019 qui a sauvé le pays d’une inévitable récession.