Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane s’est exprimé ce mardi 23 novembre 2021 sur la question de la fraude et de l’évasion fiscale tout en mettant l’accent sur l’importance du recouvrement fiscal dans la couverture du budget de l’État.
Intervenant lors d’une plénière au conseil de la Nation consacrée aux réponses aux membres du Conseil de la nation sur les dispositions contenues dans le Texte de loi de finances 2022, le Premier ministre a réitéré la volonté de l’État de préserver « son caractère social ».
En effet, il a souligné l’attachement du gouvernement à la préservation du caractère social de l’État d’une part et l’amélioration du recouvrement fiscal d’autre part. À ce propos, il a évoqué la situation de la fraude et de l’évasion fiscale durant ces dernières années.
Affirmant que, « la fraude et l’évasion fiscale ont atteint des niveaux intolérables », Benabderrahmane précise que l’amélioration du recouvrement fiscal est désormais nécessaire à la prise en charge des exigences du budget de l’État.
Nécessité d’une « refonte du système fiscal national »
L’intervenant a également mis l’accent sur la nécessité recouvrement fiscal dans la concrétisation du développement dans tous les domaines. À ce propos, il a insisté sur la « refonte du système fiscal national et le traitement de tous les dysfonctionnements enregistrés dans ce domaine ».
Toujours dans le même sillage, le premier responsable au gouvernement a lancé un appel à ceux qui exercent dans le marché parallèle à profiter des dispositions de la loi des finances afin de régulariser leurs situations.
Cela devra également permettre à l’économie nationale le recouvrement des grandes masses monétaires en circulation sur le marché noir, précise le même responsable, qui ajoute que la finance islamique a déjà permis recouvrir d’importantes sommes.
Par ailleurs, Benabderrahmane a fait savoir que le financement du déficit budgétaire durant l’année 2022 sera exclusivement à partir du financement intérieur, et ce, à travers la mobilisation d’énormes ressources financières afin d’alléger la pression sur les finances de l’État.