Front El Moustakbal : Abdelaziz Belaïd, candidat à la présidentielle

Front El Moustakbal : Abdelaziz Belaïd, candidat à la présidentielle

Écrit par Aziz Latrèche

Le Front El Moustakbal a annoncé, hier, sa participation à la présidentielle de 2019 à travers la candidature de son président Abdelaziz Belaïd. La veille, lors de la première journée du 2e congrès ordinaire du parti, M. Belaïd avait été plébiscité à la tête de sa formation politique, un poste qu’il occupe depuis sa fondation en 2002.

La participation à la présidentielle d’avril prochain fait partie des recommandations adoptées hier par le Front lors de la clôture des travaux de son congrès et ce, en présence de ses cadres ainsi que des délégués des différentes wilayas.

Ces derniers étaient nombreux à participer à ce rendez-vous organisé au village des artistes à Zéralda (Alger). Ce que ne manquera d’ailleurs pas de relever et de mettre en exergue le président du parti lors de la conférence de presse qu’il a animée à la clôture des travaux du congrès.

Abdelaziz Belaïd s’est, en outre, réjouit de « la forte participation des femmes ainsi que la de diaspora » au congrès de Zéralda.

Il a également estimé que les décisions prises durant ce congrès étaient très « audacieuses», notamment à travers l’adoption d’un règlement intérieur qui stipule, pour « la première fois dans les annales des formations politiques algériennes », que des élections primaires doivent être organisées au sein du parti en vue des communales et des législatives. Il s’agit, à travers cette procédure, de mettre en place les mécanismes qui « puissent permettre de bien choisir les têtes de liste » en vue de ce type d’échéances électorales.

Concernant sa candidature à la prochaine présidentielle de 2019, le premier responsable du Front El Moustakbal indiquera « n’avoir reçu aucune garantie » de la part des « décideurs ».

Le congrès a décidé une participation. Nous comptons y aller non pas dans le rôle de lièvre mais dans celui de lion qui veut prendre le pouvoir en vue de réaliser le changement », prévient M. Belaïd. «L’Algérie connaîtra beaucoup de problèmes dans deux ans avec ces centaines de milliers de demandeurs d’emploi qui arrivent sur le marché annuellement. Il y aura également les effets de la planche à billets.

Avec l’inflation qui progresse, il n’y aura peut-être plus personne pour acheter les voitures qu’on se vante de fabriquer», considère le président fraîchement réélu aux commandes d’El Moustakbal. Et d’ajouter que « l’année 2019 sera un tournant décisif dans l’histoire de l’Algérie » à travers l’élection présidentielle.

«Aujourd’hui, la corruption gangrène le pays, et nous sommes exposés à tous les dangers. Si on ne fait pas d’efforts, on risque de se retrouver face au même problème que durant les années 1990, parce que les mêmes ambitions existent toujours, les forces qui activaient durant cette période », conclura M. Belaïd, faisant référence au parti dissout.