Front social : Les intendants en grève le 14 septembre

Front social : Les intendants en grève le 14 septembre

Alors que les syndicats enseignants ont ajourné les actions de protestation à une date ultérieure, les intendants ne l’entendent pas de cette oreille et annoncent, déjà, une grève le 14 septembre en solidarité avec leurs collègues de Relizane et une autre de protestation, nationale celle-ci, les 2 et 3 octobre prochain.

Les intendants réclament l’amendement du statut particulier qui les régit, notamment une reclassification de la catégorie 8 à la catégorie 10, explique à Reporters Mustapha Nouaouria, président de la Commission nationale des fonctionnaires des services économiques, affiliée à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). Une autre question est soulevée par les intendants, celle relative aux manuels scolaires.



«Nous boycottons la vente des livres scolaires depuis la rentrée scolaire le 6 septembre», fait savoir Mustapha Nouaouria. A ce propos, il dit «estimer que le corps des intendants et assimilés est victime de la politique de deux poids deux mesures adoptée par la tutelle. Nous dénonçons l’octroi d’une marge bénéficiaire de 15% accordée aux libraires privés pour la vente des manuels scolaires alors que les intendants le font, non seulement sans contrepartie, mais en plus avec l’épée de Damoclès pesant sur leur tête à cause des aléas et des risques, notamment une responsabilité civile et pénale, que supportent les intendants dans cette opération », poursuit M. Nouaouria.

Notre interlocuteur revendique de dispenser les établissements scolaires du processus de versement de la prime de scolarité. «L’opération de paiement de la prime de scolarisation de 3 000 DA, une procédure dont le ministère de l’Education a promis de revoir la formule dès l’année scolaire 2017-2018, comporte elle aussi des aléas et des risques encourus par les intendants ». «Je ne vous cite que le cas d’un intendant de M’sila, sous le coup actuellement d’une enquête judiciaire en raison du vol de 120 millions de centimes relevant de la prime de scolarité ».

«Nous réclamons une autre formule afin de préserver la dignité des parents d’élèves, par exemple, par virements CCP ou mandat, ou bien encore de dispenser les établissements scolaires de cette opération. Les établissements scolaires ne sont pas une caisse », s’indigne notre interlocuteur. Les griefs de la corporation des intendants ne se limitent pas à cela. Ils revendiquent la promotion des adjoint-intendants principaux vers le statut de sous-intendants. Sur ce chapitre, ils proposent de promouvoir des adjoints-intendants principaux en valorisant leurs années d’expérience en gestion, à partir de cinq années et plus, ainsi que les titulaires de diplômes universitaires d’entre eux au rang d’économes.

Plus à propos, les intendants dénoncent la situation d’impasse à laquelle est arrivé le mouvement de contestation de leurs collègues de Relizane qui dure depuis près de cinq mois et qui réclament d’être promus et de pouvoir, ainsi, garder et leur postes de travail et leurs logements de fonction. «Une centaine de nos collègues auxquels on a refusé une promotion au bénéfice de nouveaux diplômés», précise M. Nouaouria. Sur ce registre, il propose une session de rattrapage avant la fin 2017 pour la promotion interne de la catégorie des adjoints-intendants, contrairement à ce qui s’est effectivement passe lors du dernier concours professionnel, dénonce le représentant des intendants.