Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer s’est exprimé hier samedi sur les relations avec le Maroc, notamment sur la question des frontières.
Dans un entretien accordé au site d’information ArabicPost, Belhimer est revenu notamment sur la question de la fermeture des frontières algéro-marocaine depuis plus de 25 ans, rappelant que l’Algérie n’était pas responsable de cette situation.
Selon lui, l’Algérie a fermé les yeux sur plusieurs « comportements inappropriés » au niveau des frontières, et ce « pour des considérations humanitaires ». « Mais à un moment donné, l’autre côté persiste dans les transgressions et ne tient pas compte des relations de fraternité et de voisinage, nous sommes obligés de réciprocité et prendre les mesures nécessaires pour défendre et protéger nos droits », a-t-il déclaré.
S’agissant des frontières fermées, Belhimer a souligné que « la demande de la réouverture des frontières par les responsables marocains ne suffit pas, car ces derniers doivent avoir de bonnes intentions et prendre les mesures nécessaires pour cesser les atteintes et les crimes à l’encontre de l‘Algérie aux frontières, notamment le trafic des armes et de la drogue ».
Affaire El Arja-Figuig : Première réaction officielle de l’Algérie
Le porte-parole du gouvernement s’est également exprimé sur l’affaire de la zone frontalière algéro-marocaine Figuig dans la wilaya de Bechar où des agriculteurs et paysans marocains exploitant des terres algériennes. Il s’agit, en effet, de la première réaction officielle de l’Algérie.
Pour rappel, l’Algérie avait demandé, le mois de février dernier, à ces citoyens marocains d’évacuer les lieux. À ce propos, Belhimer a mis en avant que l’Algérie « possède un droit souverain absolu pour disposer de ses terres, dont la récupération des régions exploitées illégalement par des étrangers ».
Et étant donné que, continu le ministre, ces frontières « soient transformées en des issues préférées pour la contrebande », « des mesures ont été prises à cet effet pour mettre fin à ces pratiques dangereuses visant la sécurité et la stabilité de l’Algérie »
Il a tenu à préciser que « ces citoyens marocains, bien qu’ils exploitent des terres algériennes depuis des années sans la moindre contrepartie, ils payent, en revanche, les impôts pour leur pays ».