Un an après la fermeture des frontières Algériennes, l’état peine encore à trouver une solution pour les centaines de ses ressortissants encore bloqués à travers le monde. Parmi les victimes collatérales de la fermeture de frontières, figure Yasmine. Une jeune Algérienne qui est allée en Turquie pour des raisons médicales, et qui s’est retrouvée par la suite, livrée à la charité, dans un pays étranger.
Yasmine, grâce à une campagne de collecte de dons, est allée au début du mois de janvier dernier, se soigner en Turquie d’une malformation dont souffrait son dos. L’opération s’est bien déroulée, mais Yasmine, sa sœur Fatma Zohra, et son frère Abdelkader, se sont retrouvés bloqués, sans ressources, à Istanbul.
Des Algériens vivent un calvaire en Turquie
La jeune fille malade et ses deux accompagnateurs, devaient revenir en Algérie après le 31 janvier dernier, date qui marque la fin de la période de soins accordée à Yasmine. Mais aucune autorisation d’entrée au pays ne leur a été accordée par les autorités Algériennes durant les quatre derniers mois, a indiqué Abdelkader pour le journal arabophone Al Khabar.
Toujours selon le frère de Yasmine, qui a été contacté par le journal arabophone, lui et ses deux sœurs, ont trouvé refuge dans un premier temps, et pendant plus d’un mois, chez une famille syrienne. Yasmine, son frère et sa sœur, ont ensuite été accueillis par une famille Turque, dont un membre est d’origine Algérienne.
Abdelkader a affirmé qu’il n’a pas cessé d’effectuer des demandes près de l’ambassade d’Algérie en Turquie afin de rentrer au pays, mais à chaque fois, il est invité à attendre qu’une opération de rapatriement soit organisée pour les ressortissants Algériens, une opération qui a énormément tardé, selon le frère de la jeune Yasmine qui demeure encore dans un état de santé qui ne lui permet pas de travailler.
Son frère affirme qu’il s’est retrouvé forcé de travailler pour couvrir les frais de sa sœur malade en Turquie. Abdelkader a même confié qu’il avait travaillé pour la moitié d’un salaire, pour le compte d’un employeur turc qui a profité de sa situation. Hormis leur famille qui habite à Médea, personne ne semble se soucier du sort de ces trois jeunes Algériens bloqués en Turquie qui appréhendent que leur calvaire dure encore plus.