Fruits et légumes : Les prix du gouvernement « bafoués »

Fruits et légumes : Les prix du gouvernement « bafoués »

Les prix des fruits et légumes à Alger connaissent, depuis le début du Ramadhan, une hausse considérable, par rapport aux prix appliqués précédemment et prix référentiels fixés, cette année, par le ministère du Commerce, afin de mettre un terme à la spéculation et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Lors d’une tournée effectuée dans les marchés de gros des Eucalyptus et des marchés de détails de Meissonnier, Ali-Melah, Ruisseau et Hussein- Dey, il apparaît clairement que les prix des fruits et légumes ne correspondent pas aux prix référentiels (groset détail), fixés, il y a quelques jours, par le ministère du Commerce, et sont même plus élevés parfois.Au marché des Eucalyptus, les prix des légumes diffèrent de ceux fixés précédemment par le ministère du Commerce et affichés au niveau du marché.

Même constat au niveau des marchés de détail où les prix référentiels des fruits et légumes n’ont pas été respectés, voire même multiplié par deux, à l’image des tomates (170 DA), la courgette (100 DA), l’ail (de 200 à 800 DA) et la laitue (de 120 à 150 DA), alors que le prix des bananes a atteint les 300 DA (prix référentiel -250 DA-). Concernant la viande bovine importée notamment réfrigérée (prix référentiel de 750 DA), les vendeurs de ces marché sont affirmé qu’ils n’ont pas étéap provisionnés, jusqu’à présent, en cette matière (importée de Brésil). La viande bovine vendue actuellement provient de la production locale (fraîche), dont le prix varie entre 1.200 et 1.700 DA/kg,ont-ils soutenu.

Prix de gros et absence de contrôle

Quant aux causes de la hausse des prix en ce mois sacré, les détaillants ont évoqué, entre autres, le non-respect des prix référentiels fixés par le secteur concerné, en raison de la hausse des prix au niveau des marchés de gros, à l’image du marché des Eucalyptus, ce qui les a contraint d’augmenter les prix à leur tour. Une hausse des prix est relevée chaque année lors du mois sacré, a déclaré un propriétaire d’une surface commerciale au marché Ali-Mellah (Alger), justifiant cela par « la cupidité » des commerçants de gros.

Un autre commerçant au marché de Meissonnier (Alger Centre) a dit vendre la laitue à 150 DA/kg, alors que son prix référentiel au détail est fixé entre 60 et 70 DA, expliquant cela par la pénurie de ce produit en cette période, bien que les secteurs concernés (agriculteur et commerce) aient réaffirmé, à plusieurs occasions, la disponibilité du produit agricole durant le mois de Ramadhan. A cet effet, plusieurs commerçants du marché d’Hussein-Dey ont appelé le secteur de tutelle à prendre les mesures nécessaires pour que les commerçants de gros respectent les prix référentiels fixés durant le mois sacré, à l’effet de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

A l’intérieur de ces marchés de détail, l’on remarque que la majorité des vendeurs, contrairement aux instructions du ministère concerné, n’ont pas procédé à l’affichage des prix des fruits et légumes pour offrir le choix au consommateur. le ministre du Commerce, Saïd Djellab avait annoncé que des « sanctions fermes » seront prises à l’encontre de tout commerçant qui ne respecte pas les prix de référence, ajoutant que ces sanctions peuvent aller d’une amende à la fermeture du commerce

Par : RANIA NAILI