par Yazid Alilat
Par contre, les spéculations cultivées dans les champs du sud du pays, notamment à Biskra, restent plus ou moins dans la moyenne saisonnière, dont la tomate fraîche cédée entre 100 et 130 DA/kg, les petits pois entre 140 et 160 DA/kg, les choux et choux-fleurs entre 60 et 80 DA/kg ou les poivrons à 120-140 DA/kg. Comparativement à la tendance des mois d’octobre et novembre derniers, les prix des produits agricoles restent plus ou moins stables, mais avec une légère hausse pour les primeurs cultivées sous-serres, dans certaines régions du sud du pays, qui bénéficient de conditions climatiques plus favorables, avec de longues périodes d’ensoleillement, par rapport au nord. Les prix des fruits restent, également, dans la moyenne saisonnière, mais avec une légère baisse pour les agrumes, dont la clémentine, une variété précoce, cédée entre 100 et 140 DA/kg, et les variétés précoces d’orange, dont la Navel et la Washington-Navel en moyenne entre 100 et 160 DA/kg, en attendant l’arrivée, en janvier, sur le marché de la mandarine, et des espèces d’oranges communes comme la valencia, la maltaise, la portugaise, ou la double fine. Pour les citrus, le citron reste encore à des niveaux assez hauts, en moyenne à 100 DA/kg et parfois plus, ainsi que le pamplemousse (entre 80 et 100 DA/kg) alors que la récolte bat son plein. La banane, après avoir atteint des «pics» renversants, à 1.200 DA/kg, est redescendue à une moyenne de 320 DA/kg, parfois moins, alors que la pomme locale, stockée dans les chambres froides, reste en moyenne entre 200 et 250 DA/kg.
Le poisson et la viande n’ont pas changé de position, les prix restant stables, alors que pour le poulet la tendance reste très versatile, en moyenne de 280 à 350 DA/kg, notamment en fin de semaine. La viande ovine reste, donc, en moyenne à 1.400 DA/kg et la viande bovine à 1200-1400 DA/kg, alors que la sardine reste encore dans des marges hautes, entre 300 et 450 DA/kg en moyenne.
Le fait est que la tendance des prix a atteint, pour l’ensemble des produits agricoles, des seuils au-delà desquels il n’y a plus de baisse, même en période de récolte : il s’agit de la pomme de terre, de la carotte, du navet, du chou, de l’oignon, qui ne descend plus à moins de 30 DA/kg, et des artichauts. Par contre, la tomate et le poivron se sont installés durablement dans la moyenne des 100 DA/kg. Des niveaux de prix qui contrastent légèrement avec les tendances saisonnières. Dans son dernier bulletin, l’Office national des Statistiques a indiqué que l’indice des prix à la consommation pour le mois de novembre 2018 et par rapport à la même période en 2017, s’est établi en hausse à 4%. Quant au taux d’inflation annuel (décembre 2017 à novembre 2018/ décembre 2016 à novembre 2017), il s’est établi à +4,5%, selon l’ONS. L’inflation en rythme annuel au mois d’octobre dernier s’était établie à 4,5% contre 4,7% un mois auparavant. L’Office ajoute, par ailleurs, que l’indice brut des prix à la consommation au mois de novembre dernier a enregistré une baisse de -0,5% par rapport au mois écoulé, soit une baisse plus importante que celle observée, au même mois de l’année 2017 (-0,04%). «Cette tendance négative, qui intervient après une hausse de 1,2% relevée au mois précédent est le fait, particulièrement, de la baisse des prix des biens alimentaires», explique l’Office, selon lequel «ces derniers se caractérisent par une variation de -1,4%, résultat d’une décroissance des prix des produits agricoles frais, soit -2,9%.» L’Office explique également que «l’évolution des prix des produits agricoles frais est induite, principalement, par la chute des prix des fruits et légumes (respectivement -11,0% et -10,8%) et ceux de la pomme de terre (-4,6%)», en novembre dernier. En revanche des hausses caractérisent les autres produits, en particulier le poulet (+5,3%) et les œufs (+10,7%), ajoute l’Office. Dans ses prévisions contenues dans la loi de Finances 2018, le gouvernement table sur un taux d’inflation de 4,5%, puis 3,9% en 2020 et 3,5% en 2021. Des niveaux qui semblent, pour le moment, irréalistes au regard de la tendance de plus en plus inflationniste de l’Economie nationale.