Fuite des cerveaux : Benzaim veut « interdire le départ des médecins »

Fuite des cerveaux : Benzaim veut « interdire le départ des médecins »

Les réactions quant à l’annonce du départ des 1200 médecins algériens vers la France s’enchainent. Si la plupart des intervenants tentent d’expliquer le phénomène afin d’arrêter l’hémorragie, un sénateur prend une position extrême en proposant carrément d’interdire le départ de ces médecins vers d’autres cieux.

Dans un poste publié sur sa page Facebook, le sénateur du FLN Abdelouaheb Benzaim a entamé sa contribution par un appel pour le moins dérisoire ; « le départ est interdit ». Il s’agit selon lui d’une « question de sécurité sanitaire nationale ».

Dans ce sillage, il estime que « l’Algérie est au centre des priorités quand il s’agit de nos médecins spécialistes ». Car « il est inconcevable que nos hôpitaux souffrent d’un manque cruel de spécialistes alors que nous les exportons vers l’étranger », a-t-il souligné.

En interdisant aux médecins de quitter vers d’autres pays, le sénateur propose en contrepartie de leur fournir « des logements, des voitures, des moyens professionnels, une stabilité et doubler leurs salaires ». Cela ne représente, selon lui, « que 1% de ce que coûtent les soins à l’étranger tant pour l’État que pour les malades ».

Concernant la question du départ à la retraire, Benzaim estime que les chefs de service ayant atteint l’âge requis (65 ans) doivent être mis à la retraite conformément à la loi. À ce propos, il précise que les contrats de travail conclus entre les médecins et le ministère doivent être appliqués.

« La mauvaise intention de la France » selon Benzaim

Revenant sur l’affaire des 1200 médecins qui s’apprêtent à quitter à la recherche de meilleures conditions ailleurs, le sénateur estime que « le médecin qui abandonne son devoir professionnel et national et qui abandonne l’État et le citoyen est un acte inadmissible, immoral et antinational ».

D’ailleurs, il estime que « l’État doit orienter 1200 médecins au sud pour servir la population tout en leur garantissant les conditions d’exercice et une amélioration des salaires ». Pour lui, l’État « ne doit en aucun cas accepter le départ tant que nous sommes dans le besoin de médecins spécialistes ».

Plus loin, il pense que « la France offre des avantages aux médecins, aux ingénieurs et à l’élite pour immigrer ». Son intention étant, selon lui, « que l’Algérie demeure toujours dans le besoin de ressource humaine spécialisée ».

« Si la France s’intéresse à la jeunesse algérienne, qu’elle reparte à zéro en la construisant à ses frais, et cela, dans le cadre des accords bilatéraux entre les deux pays », a-t-il encore préconisé.