Le feuilleton des fusils de chasse confisqués par l’État en 1993 suite à la détérioration de la situation sécuritaire due à l’avènement du terrorisme est loin de tirer vers sa fin.
Di x-sept ans se sont écoulés, les armes ne sont toujours pas restituées, en dépit de la disposition affichée par l’État visant l’indemnisation des propriétaires des fusils confisqués à défaut d’une restitution.
C’est du moins ce qu’avait déclaré l’exministre de l’intérieur et des collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, le 11 mai dernier, dont l’information a été rapportée par la presse nationale et les chaînes publiques de la Radio nationale. Des déclarations qui sont restées, du moins pour le moment, sans suite.
Ce qui a été à l’ordre du jour de la réunion ce samedi à Bouira et ayant regroupé les membres de la Coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse. Une coordination, pour rappel, qui a vu le jour dans la wilaya de Bouira à la mimai écoulée et dont l’agrément n’est pas encore délivré.
Même si l’idée est lancée dans un premier temps entre les représentants des wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa, plusieurs autres wilayas, au nombre de 18, ont adhéré à l’idée et ont pris par à la mise sur pied de cette coordination.
Dans une déclaration qui est parvenue, hier, à notre rédaction et ayant sanctionné cette réunion, les membres de la Coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse montrent du doigt l’actuel vice-Premier ministre et ex-ministre de l’Intérieur et des collectivités locale, Noureddine Yazid Zerhouni.
Selon les rédacteurs de la déclaration, Zerhouni ne voulait, par ses déclarations ayant trait à la restitution des fusils de chasse confisqués, alors qu’il était encore ministre de l’Intérieur, que briser la dynamique de l’Organisation nationale née de la création de la coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse (Cnrfc).
Les délégués de la Cnrfc exigent une restitution dans la transparence des biens des citoyens ou leur indemnisation équitable et autorisation d’achat et appellent les citoyens concernés à s’organiser autour d’elle pour exiger la récupération de leurs biens, lit-on dans le même document.
En perspective d’amener leurs doléances à terme, ces derniers envisagent de solliciter une entrevue avec le nouveau ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, mais aussi des actions de rue, car un peu plus loin dans leur déclaration, les responsables de la Coordination ont décidé d’organiser des marches populaires dans plusieurs wilayas durant le mois de juillet prochain.
Et cela, selon eux, pour appuyer leur revendication. En attendant les délégués de la Cnrfc préconisent vigilance, mobilisation et disponibilité à dialoguer avec les pouvoirs publics.
Omar Soualah