Le scrutin législatif, marqué par une forte abstention, accouche d’un nouveau parlement dominé par les principaux partis de l’ancienne Alliance présidentielle de Bouteflika, mais cette année, contrairement aux législatives précédentes, le FLN n’a pas été parti majoritaire.
En mars dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé un changement profond du Gouvernement après les législatives du 12 juin dernier, dont la composition pourrait être discuté avec le parti majoritaire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Face à un parlement sans majorité, la composition du futur gouvernement revient au président Tebboune. De ce fait, le chef de l’Etat devra, selon la nouvelle Constitution, faire un choix entre le limogeage ou le maintient d’Abdelaziz Djerad à la tête du gouvernement.
Vers un gouvernement Djerad IV ?
En analysant les derniers discours des partis gagnants après l’annonce des résultats des législatives, on constate qu’aucun leader politique n’a écarté la reconstitution de l’alliance présidentielle.
Selon les résultats du scrutin ainsi que la feuille de route des partis gagnants, la nouvelle alliance présidentielle pourrait regrouper le FLN, les indépendants, le RND, et le Front El Moustakbal. Avec 288 sièges à la nouvelle assemblée, la nouvelle alliance pourrait soutenir le programme du président Tebboune.
Conséquemment, la nouvelle alliance présidentielle pourrait participer à la composition du futur gouvernement, soit avec une reconduction des ministres des « secteurs-clés » ou avec la nomination de nouvelles têtes.
Allons-nous voir de nouvelles têtes au prochain gouvernement ? Abdelaziz Djerad sera-t-il reconduit ? Les partis gagnants vont-ils se réunir ? Le temps nous le dira…
