Galop d’essai : Kia Carens 1.7 CRDi 136 ch

Galop d’essai : Kia Carens 1.7 CRDi 136 ch

Le Kia Carens se renouvelle avec l’idée de se faire un nom, en venant apporter une alternative crédible dans un segment bien connu des familles françaises, celui des monospaces compacts. En regardant les anciennes générations, on se dit que le constructeur coréen avait eu raison de le faire disparaître de sa gamme. Mais un certain Peter Schreyer s’est penché sur la question, a affûté ses crayons et sorti de sa boîte le dernier né.

Ni vraiment monospace, ni vraiment compact

Pour affronter les épouvantails de ce segment, Kia devait complètement revoir sa copie, pour ne serait-ce que faire oublier les précédents Carens. Visuellement, le défi semble réussi, avec un design qui n’a finalement rien d’asiatique. Le monospace coréen s’intègre parfaitement dans les codes avancés par la marque depuis son renouveau stylistique, à commencer par sa calandre dite « Tiger Nose ». Chez Kia, le tigre on l’affiche, plutôt que de la cacher dans le moteur. Blague à part, à l’instar des Single Frame et autres grilles trapezoidales, le constructeur semble tenir là définitivement son élément identitaire.

Pour le reste, le travail des lignes a eu pour but de rendre le Carens plus élégant, avec une carrosserie à cheval entre une compacte et un monospace. Le profil élancé associé à une surface vitrée réduite par rapport à la moyenne des véhicules de ce type, renforce en effet la confusion. Dès lors, avec une hauteur de toi limitée à 1,60m ce véhicule ne se fait pas remarquer dans la circulation comme un monospace classique, et se confond parfaitement dans le flot gris des nombreuses compactes et autres citadines.

Habitabilité moyenne

L’habitacle entretient également l’illusion d’un monospace qui refuse d’accepter sa condition, premièrement par les assises presque collées au plancher. La planche de bord imposante et droite là aussi ne correspond pas à la tendance du segment. En y réfléchissant, on perd du coup un des intérêts des modèles du genre, avec une visibilité depuis l’avant ou l’arrière qui n’offre pas spécialement une vue dégagée sur l’extérieur.

La modularité a tout en revanche de la voiture du marché dans lequel elle s’inscrit, à l’image de la sellerie du second rang à sièges séparés et d’une troisième pour ramener deux petits copains des enfants au foot. Sauf que dans cette configuration, ils auront leurs sacs sur les genoux à cause d’un coffre réduit à sa portion congrue. Le volume du coffre varie sinon de 492 l à 1694 l, avec un cache bagages qui une fois déposé se range astucieusement dans un logement dédié sous le plancher.

Un moteur Diesel convaincant

Au volant, on conduit tout, sauf un monospace, et il s’agit là justement de l’effet recherché. Son châssis plutôt assez bien équilibré n’a certes pas la rigueur des meilleures productions, mais le commun des mortels ne trouvera là qu’une voiture facile à mener, sauf pour les Loeb ou Mouton du dimanche qui oseraient le titiller en allant chez Mamie. Le meilleur allié du Carens sous le capot, le convaincant 1,7 Diesel CRDi de 136 ch qui développe un couple maxi important de 331 Nm. Et il n’en faudra pas moins pour mouvoir aisément la tonne six à vide de l’engin, bien aidé par des béquilles électroniques de sécurité active. A l’usage, la consommation de ce bloc au malus neutre varie entre 8 et 10 litres en conduite normale, sans spécialement conduire à l’économie suivant le chargement, contre 6 l annoncés par la fiche technique.

Le bon de commande en diesel affiche au minimum 23 800 €, soit un tarif calqué sur celui du Scenic. Pour disposer de la motorisation la plus puissante de notre modèle d’essai, le montant minimum atteindra les 27 300 € hors option.  Au-delà de ces tarifs bruts, il faudra surtout guetter les offres commerciales au jour le jour, toutes étant plus agressives les unes que les autres sur ce segment familial concurrentiel.