Le président Tebboune a officiellement annoncé hier la fin du gazoduc Maghreb – Europe. Cette annonce marque la fin d’un espoir de collaboration maghrébine, et enfonce encore plus la crise entre l’Algérie et le Maroc dans le flou. Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, est revenu sur cette affaire.
Dans une déclaration pour le journal arabophone Echourouk, Amar Belani a mis toute la responsabilité de la fermeture du gazoduc Maghreb – Europe, sur le Maroc. Selon lui, ce gazoduc « était un pari sur l’avenir et une preuve de notre réel engagement envers les peuples maghrébins ».
Belani : « L’Algérie nouvelle ne se fera plus tromper »
Belani a notamment indiqué que la réalisation du gazoduc Maghreb – Europe était « une expression tangible et réaliste de notre profonde conviction concernant l’importance de la fusion régionale et de la valeur ajoutée que représentent ces infrastructures réalisées pour la complémentarité maghrébine ».
« Hélas », estime l’envoyé spécial de Lamamra, « le Maroc n’était pas à la hauteur de l’ambition historique et stratégique que représente cet immense projet pour le Grand Maghreb ». Belani ajoute que le Maroc a pris le projet « en otage et l’avait lié à la cause du Sahara Occidentale qu’il occupe illégalement« .
Pour finir, Belani a tenu à répondre aux médias marocains qu’ils qualifient de « porte-paroles des services secrets marocains ». Il estime qu’ils devraient « regretter la perte de ce grand acquis dont le Royaume s’est nourri pendant 25 ans tout en continuant à comploter contre l’unité et l’intégrité de notre pays ».
Le Maroc, déclare Belani, doit comprendre que « l’Algérie nouvelle ne se laissera plus se faire tromper, et qu’elle rendra coup pour coup ». Belani assure que « les agressions auront un prix, malgré les agissements de ceux dont la tache est la manipulation et les fausses informations ».