Gazprom « inquiet » des troubles en Afrique du Nord

Gazprom « inquiet » des troubles en Afrique du Nord

Le numéro deux de Gazprom, Alexandre Medvedev, s’est dit jeudi « inquiet » des manifestations qui agitent actuellement l’Algérie et la Libye, deux pays dans lequel le géant gazier russe opère.

« Nous sommets inquiets des scénarios possibles liés à l’évolution de la situation politique dans des pays » pétroliers, a déclaré M. Medvedev lors d’une conférence de presse à New York.

« Pour l’instant, les projets et leur mise en oeuvre avancent comme prévu sans aucun problème « , a-t-il ajouté. « Nous espérons qu’aucun événement radical ne se produira dans ces pays ».

Le géant gazier russe a annoncé jeudi le rachat de la moitié de la participation de l’Italien Eni dans le projet « Elephant » en Libye pour 163 millions de dollars. Jusqu’à présent, Eni détenait 33,33% dans ce gisement, dont les réserves de pétrole sont estimées à 110 millions de tonnes.

Gazprom, qui mène des explorations en Libye depuis 2006, est actif sur plusieurs concessions.

Au moins huit personnes ont été tuées mercredi et jeudi dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre en Libye, au troisième jour d’un mouvement de contestation contre le régime du colonel Kadhafi au pouvoir depuis bientôt 42 ans.

En Algérie, Gazprom est présent dans le bassin de Berkine, à 500 kilomètres au sud d’Alger, avec le groupe public Sonatrach. Les deux sociétés ont annoncé en novembre y avoir découvert des réserves d’hydrocarbures.

L’opposition algérienne a prévu de redescendre dans la rue samedi malgré les promesses du pouvoir d’une levée de l’état d’urgence et de mesures pour répondre aux attentes de la population.

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