Une semaine après l’élimination de l’équipe nationale de football et la fin officielle de mission (contrat) de l’entraîneur national Rabah Saâdane, la FAF observe un silence inhabituel pour cette première instance du football national.
Aucune information officielle n’a été communiquée à la presse concernant la situation de l’équipe nationale, sachant que les échéances de cette dernière sont très proches, le début des éliminatoires de la CAN-2012 étant prévu pour le mois de septembre prochain.
Le site web de la FAF ne fait aucunement référence à la situation sévissant actuellement au sein de l’équipe nationale. D’habitude prompte à réagir pour la moindre information «infondée», la FAF se trouve aux abonnés absents.
A titre d’exemple, en pleine coupe du monde et alors que l’opinion publique sportive ne s’intéressait qu’aux matches de l’équipe nationale, la FAF avait pris la peine d’apporter, sur son site web, un démenti aux informations faisant état du départ de l’entraîneur de l’équipe nationale A’, Abdelhak Benchikha.
On constate que la FAF ne l’a pas fait pour Saâdane et toutes les informations rapportées par la presse restent ainsi non officielles. Pour rappel, Saâdane était annoncé comme partant et un entraîneur étranger devait lui succéder. La Fédération était en contact avec un entraîneur étranger. Par la suite, il y a eu un revirement avec des informations faisant état que la FAF a demandé à Saâdane de rester.
Cette cacophonie n’a pas amené la Fédération à réagir afin de mettre un terme à tout ce qui se dit d’autant plus qu’il s’agit de l’équipe nationale laquelle a provoqué des engouements sans précédent dans tous les pays où elle a séjourné, de la lointaine Ireland à l’Afrique du Sud en passant par la Suisse et l’Allemagne.
En somme, ce qui arrive en ce moment à l’équipe, s’apparente à un manque de respect envers tous ces supporters. On annonce des joueurs renvoyés et d’autres mis à la retraite. Des joueurs s’expriment à travers la presse tantôt pour apporter leur soutien à Saâdane, tantôt pour le descendre en flamme.
La FAF qui a toujours insisté sur le respect strict de l’obligation de réserve semble subir les événements. Il semble aussi que le vent du professionnalisme ayant soufflé sur la FAF serait éphémère et n’aura duré que le temps de la qualification à la coupe du monde.
La gestion de l’après- Mondial s’annonce, on ne peut plus, difficile pour la Fédération qui a du mal à recadrer les choses. C’est le football algérien qui risque en fait de tomber de nouveau dans ses travers. Dans les pays où le professionnalisme est de mise, rien n’est laissé au hasard.
On peut citer l’exemple de la Fédération allemande de football qui a signifié qu’elle renouvelle sa confiance en son entraîneur au moment où ce dernier était contesté. En France, le successeur de Domenech était connu bien avant la fin de la coupe du monde.
Capello a fait savoir qu’il ne démissionnera pas et qu’il rentre avec l’équipe en Angleterre malgré la virulence de la presse british à son encontre. En Algérie, bien que tout soit clair, il y a cette tendance d’entretenir la confusion. Le contrat de Saâdane a expiré après le match contre les Etats-Unis. Saâdane est donc libre de tout engagement.
Par conséquent, il s’agit pour la FAF de lui renouveler confiance ou d’engager un nouvel entraîneur. Un simple et laconique communiqué de la FAF aurait pu mettre fin à toutes ces informations contradictoires par lesquelles et la presse et la Fédération se retrouvent discréditées. Et dire que le professionnalisme est prévu pour la saison prochaine…
Kamel Mohamed
