Les élus du RCD ont dénoncé, entre autres, une discrimination flagrante au profit des APC gérées par des majorités FFS.
Se disant exaspérés par les agissements et les attaques du président de l’APW de Tizi Ouzou à l’encontre de leur parti, et “les violations répétées” des lois par l’équipe aux commandes de cette même assemblée, les élus du RCD ont organisé, hier, une conférence de presse pour, disaient-ils, éclairer l’opinion sur ce qu’ils qualifient d’“abus” et de “dérapages” qui caractérisent la gestion de cette institution populaire.
“Pour s’acharner contre le RCD, le P/APW dédouane sa majorité, y compris l’exécutif de la wilaya, de la moindre responsabilité d’une situation largement imputable au pouvoir central qui fait payer à notre région son attachement à la liberté, la démocratie et la justice, y compris en organisant la fuite des investisseurs privés de notre région”, lit-on dans la déclaration du groupe d’élus du RCD qui estime qu’à défaut d’alerter sur l’annulation de nombreux projets par le gouvernement, les coupes budgétaires et l’asphyxie des collectivités locales, le P/APW, qui confirme d’ailleurs ne nourrir aucune ambition pour la wilaya, “s’est adonné au mensonge”, et ce, notamment en déclarant qu’en 2012 il a hérité d’une wilaya presque paralysée alors qu’il revendique la paternité de la plupart des projets lancés durant le mandat précédent. “Qu’il informe plutôt la population du sort réservé aux projets structurants arrachés de haute lutte et dont les études sont finalisées”, suggère le groupe, minoritaire, d’élus du RCD qui cite, entre autres exemples, les hôpitaux inscrits au profit de plusieurs localités, le nouveau CHU, l’autoroute Azazga-Béjaïa, l’extension de la voie ferrée Oued Aïssi-Azazga, le barrage de Sidi-Khelifa, les zones industrielles de Souamaâ et Draâ El-Mizan, et les centres de tri et d’enfouissement technique. “Mais au moment où des dizaines de milliers de personnes battaient le pavé le 3 octobre 2015 pour dénoncer la politique d’austérité et les blocages qui ciblaient particulièrement notre région, le président de l’APW FFS a asséné qu’aucun projet n’est annulé”, déplorent les rédacteurs de la déclaration liminaire.
Revenant sur la polémique sur le vote du budget supplémentaire à l’APW, les élus du RCD soulignent que “dans les assemblées délibérantes à travers le monde, la présentation du budget est du ressort de celui qui est censé l’exécuter. Il est enrichi et adopté par l’assemblée qui exerce de fait un pouvoir de contrôle sur l’exécution. Des missions qui sont particulièrement celles du P/APW mais qu’il préfère ignorer au profit d’une simple présentation du budget”. Ce que le RCD qualifie de “violation de la loi que même le wali a admis comme telle” et qui, selon les mêmes élus, n’est pas la première du genre. Dans le même document, ils dénoncent également “la discrimination flagrante pratiquée au profit des APC gérées par le FFS”, “l’attribution de subvention à des associations invisibles sur le terrain pendant que celles qui activent réellement n’ont eu droit qu’à des miettes” et aussi “la réservation par l’APW d’une cagnotte qui avoisine les deux milliards de centimes pour les besoins de sa restauration”.