Un paquet de 35.4 milliards de dinars ! C’est ce qu’ont coûté les violences à Ghardaïa durant une vingtaine de mois, à mai 2015, selon un responsable de la wilaya éponyme, rapporte ce dimanche le quotidien arabophone El Khabar.
Des dépenses appelées à augmenter selon les appréhensions de ce responsable, dont l’identité n’a pas été révélée. Il a affirmé que plus de 6.000 agents d’intervention restent mobilisés dans la région, de peur que les violences ne reprennent de plus belle, avec les fréquentes et récentes escalades .
Les dépenses directes pour contenir cette violence, estimées à 400 millions de dollars, ont englobé les coûts de réhabilitation de quelques 1.000 habitats détruits ou incendiés, des aides octroyées à plus de 400 commerçants dont les biens et locaux ont été touchés par les violences.
Cette somme concerne aussi les dépenses destinées aux 6.000 agents d’interventions, de la Gendarmerie et de la Sûreté nationale amenés à rester dans la région jusqu’à nouvel ordre, dont 30% à Beriane.
Le même responsable a révélé que des coûts indirects ont été engendrés par l’arrêt des activités économiques et commerciales de la wilaya. Plus de 900 commerçants ont, en outre, perdu leurs droits d’exercer leurs activités.
La présence élevée des agents d’interventions a aussi nécessité la mise en place ces 20 derniers mois de nouveaux lieux de résidence. Par ailleurs, trois autres résidences seront créés pour la garde communale et 4 autres pour la sûreté urbaine.
Une présence récemment intensifiée avec la mobilisation de 2.000 autres éléments pour la mise en oeuvre du programme régional avant fin 2018, explique la même source.
Des chiffres très élevés qui rappellent ceux avancés par le Global Peace Index 2015 (Indice mondial de la Paix), selon lequel l’impact économique de la violence en Algérie coûterait 45 milliards de dollars.
