Un vibrant hommage a été rendu lundi à Ghardaïa au grand poète du mouvement national et chantre de la Révolution algérienne, Moufdi Zakaria, dans le cadre d’une manifestation coïncidant avec la célébration du 64ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954.
Organisée par « Madjliss Abderrahmane El Kourti », instance suprême socioéconomique et culturelle de la communauté Ibadite, en collaboration avec la wilaya et l’université de Ghardaia ainsi que le bureau local de la fondation Moufdi Zakaria, cette manifestation a constitué une occasion pour rendre hommage à l’icône de la poésie révolutionnaire algérienne qui a consacré sa vie à la prise de conscience du peuple algérien pour la lutte contre le colonialisme.
Outre son apport indéniable au champ poétique et au paysage intellectuel national, l’initiative se veut également une reconnaissance de son riche parcours révolutionnaire depuis l’Etoile nord-africaine et le Parti du peuple algérien (PPA) jusqu’à la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, selon les organisateurs.
L’œuvre poétique du chantre de la Révolution algérienne, de son vrai nom Cheikh Zekri, possède, à l’instar de l’hymne national, d’autres oeuvres qui renseignent sur les meurtrissures inspiratrices liées à sa souffrance du colonialisme et des geôles, ainsi qu’elles reflètent son formidable engagement existentiel pour l’unité de l’Afrique du nord, notamment le Maghreb.
De nombreux intervenants, qui se sont succédés à la tribune lors de la cérémonie d’ouverture de cette manifestation organisée en présence des autorités locales, ont revisité l’œuvre du poète de la Révolution qualifié de « Tisseur des mots ».
Des personnes ayant côtoyé de près le poète ont apporté des témoignages poignants sur cette personnalité lors de leurs interventions et partagé avec le grand public présent des souvenirs d’autrefois. Des lectures poétiques improvisées ont été données en son honneur, pour rappeler l’engagement de l’une des figures emblématiques de la poésie révolutionnaire algérienne à l’unité des peuples du Maghreb.
Natif de Béni-Isguen (Ghardaia) le 15 avril 1908, Moufdi Zakaria est décédé le 17 août 1977 à Tunis et enterré dans sa ville natale.
Cette cérémonie de reconnaissance et d’hommage est marquée par une série de conférences sur la vie et le parcours révolutionnaire du poète, animées par des universitaires et chercheurs.
L’évènement a été couronné par des remises d’attestations de reconnaissance pour les différents intervenants dans l’organisation de cette manifestation, ponctuée d’un atelier sur « l’écriture et déclamation de la poésie », organisé à l’Université de Ghardaia, ainsi qu’une soirée poétique.
Auparavant les participants s’étaient recueillis devant la tombe du défunt poète de la Révolution et avaient visité sa maison ancestrale reconvertie en musée où sont exposées ses œuvres.