Il y a quelques jours, on vous disait que les affrontements inter-communautaires étaient de retour à Ghardaïa, et ce après une petite période d’accalmie. Et bien, il semblerait que les choses se soient accélérées et que la wilaya a renoué avec les violences.
C’est ce mercredi, dans l’après-midi que les affrontements entre arabes et mozabites ont repris. Selon un commerçant de la ville, qui fut responsable de la communauté mozabite, interrogé par El Watan, la cause de cette nouvelle montée de la violence, est le retour vers leurs maisons, des mozabites qui ont été chassés de Hadj Messaoud. Il faut rappeler que ce quartier a été déserté par ces habitants mozabites qui ont dû abandonner leurs maisons et leurs biens durant les heurts de janvier dernier.
Salah Bahmani, qui fait partie d’un groupement d’habitants mozabites a lui aussi, décrit les violences à El Watan en déclarant que c’est vers 17h que des habitants de Hadj Messaoud ont attaqué les quartiers de Boumrafeg et de Dada Ali. Ceci, dans le but d’empêcher les mozabites de revenir chez eux, selon lui.
Ensuite, il semblerait que les heurts se soient propagés vers les quartiers de Teniya et Beni Isguen avant d’atteindre les cités Abaz et Bounoura. Rappelons que ces dernières semaines, l’état avait décidé d’alléger le dispositif sécuritaire dans la wilaya de Ghardaïa, ce qui n’a pas facilité le travail des policiers sur place, qui ont eu du mal à mettre fin aux affrontements. Le retrait des forces de l’ordre de la région a également provoqué une grande incompréhension chez beaucoup d’habitants. A ce sujet, Hamou Mesbah, qui est responsable de la ligue locale du FFS s’interroge «Pourquoi ce retrait de près de 15 groupes des forces de l’ordre vu la non-stabilité à Ghardaïa ?». Selon lui, le système ne veut pas que la wilaya se stabilise.
Enfin, le centre ville de Ghardaïa a également eu droit à son lot de violences. En effet, des affrontements inter-communautaires ont eu lieu hier jeudi, entre les quartiers de Mermed et de Ksar Ghardaïa.
