Sans citer nommément le groupe des « 19 – 3 », le président de TAJ ((Tadjamou Amal El Djazaïr), Amar Ghoul, a mis en garde contre toute initiative qui remet en cause la légitimité des institutions de l’Etat.
« Nous ne voulons pas nous rabaisser en allant jusqu’à citer les noms des gens, mais certaines personnes mobilisées de l’intérieur et de l’étranger veulent semer le trouble et créer la confusion en remettant en cause la légitimité des institutions », a-t-il averti hier à Alger lors d’une conférence de presse en marge de la rencontre du bureau politique du parti.
Le porte-parole de TAJ, qui faisait allusion aux signataires du groupe des « 19 » qui ont demandé audience au Président Bouteflika, a affirmé que son parti s’est exprimé clairement sur l’initiative des personnalités nationales et de la société civile en soulignant que l’intérêt de l’Algérie est au-dessus de toutes les considérations politiques.
« Toute initiative ne doit pas contester la légitimité de l’Etat et les institutions de la République car toute atteinte à cette légitimité risque d’entraîner le pays dans la spirale de l’instabilité et l’insécurité », a-t-il prévenu avant d’ajouter que « la sécurité de l’Algérie et l’intégrité de son territoire est une ligne rouge à ne pas franchir ».
Le président de TAJ a estimé que les Algériens ont besoinsd’être solidaires plus que jamais pour faire face aux dangers qui guettent le pays et de ne pas soutenir « les aventuriers » qui veulent agir dans la précipitation en semant le trouble et la confusion. « Je lance un message à tout la classe politique, à toutes les personnalités nationales et à la société civile pour leur demander de serrer les rangs en mettant de côté toutes leurs différences.
Nous avons besoin d’un autre 1er novembre qui réunirait tout le peuple de la nation autour d’un même objectif, celui d’œuvrer pour la sauvegarde de la stabilité de l’Algérie et pour son développement durable », a-t-il clamé. Il a ajouté que le champ est libre pour ceux qui veulent se porter candidat mais il faut attendre les prochaines élections.
« Que celui qui veut travailler se prépare pour proposer des solutions alternatives en prévision des élections législatives et locales de 2017 et de l’élection présidentielle de 2019 », a-t-il dit. TAJ, qui a affirmé dans un récent communiqué qu’il a rejoint l’initiative lancée par le FLN pour la constitution d’un front national de soutien au président Bouteflika, travaille pour mobiliser des gens autour de cette initiative.
A propos des dernières attaques contre la capitale française, le porte-parole de TAJ a mis en garde contre les conséquences désastreuses des ripostes précipitées qui n’ont jamais réglé le problème du terrorisme. « Bien au contraire, elles ont favorisé sa recrudescence à travers le monde » .
Crimes contre les enfants : Ghoul pour l’application de la peine de mort
S’exprimant sur le phénomène des crimes crapuleux perpétrés contre les enfants, le président de TAJ a affirmé qu’il s’agit d’un problème profond qui nécessite une réflexion approfondie afin de trouver des solutions durables.
Pour lui, le fléau doit être traité sur le plan juridique, moral, social et économique et il faut s’attaquer aux racines du mal en traitant les problèmes sociaux économique qui favorisent la recrudescence de la violence, même s’il faut revoir la législation.
« S’il faut appliquer la peine de mort pour protéger nos enfants contre la criminalité qu’on l’applique, car on ne peut pas rester immobile en observant les atrocités commises contre nos enfants », a-t-il insisté.
Concernant le dossier du Sahara occidental, il a affirmé que la position de l’Algérie est constante sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il a affirmé que l’Algérie œuvre pour le projet du grand Maghreb en consacrant le principe du bon voisinage et la coopération entre les pays du Maghreb.