Le système sanitaire en Algérie ne cesse de faire parler de lui. Il s’agit de l’un des piliers de la politique sociale, qui devient de plus en plus fragile depuis plus d’un demi siècle.
Aujourd’hui, la pandémie de la covid-19 a mis à nu les manquements du secteur de la Santé, et a démontré l’évidence d’une véritable réforme.
C’est le rapport annuel de Global Health Security (GHS) qui vient cette fois en remettre une couche. Ce rapport paru il y a quelques jours indique que l’Algérie est aujourd’hui au bord du gouffre, vu qu’elle est loin de pouvoir faire face à une future menace épidémique qui est plus que probable.
Le système sanitaire algérien en bas du classement
Élaboré par la Nuclear Threat Initiative, Economist Impact et le Johns Hopkins Center for Health Security de la Bloomberg School of Public Health, le rapport Global Health Security 2021 a classé l’Algérie à la 163e place sur 195 pays et lui a donné un score de 26.2/100.
En effet, le rapport classe le système sanitaire algérien parmi les pires de la liste concernant le risque de « retomber dans le cycle de panique et de négligence » à cause « futures menaces inévitables pour la santé publique ».
Le même rapport indique que l’Algérie est classée à la 138e place concernant « la prévention », à la 164e place concernant « la recherche et la détection », à la 168e place concernant « la réponse et la planification », à la 151e place concernant « l’évaluation du système sanitaire », et enfin à la 128e place concernant « les risques sociaux économiques ».
Ce classement n’a pas manqué de souligner que « tous les pays manquent encore de capacités critiques, ce qui entrave leur capacité à répondre efficacement à la Covid-19 et réduit leur préparation aux futures menaces d’épidémie et de pandémie ».
Le rapport ajoute que 90 pays sur 195 ont manqué à leurs engagements envers l’OMS, et parmi eux 14 pays à faible revenu.