Depuis l’élection du président Tebboune, l’Algérie a emprunté une nouvelle voie économique. Ayant compris que les entreprises innovantes constituent un levier important de l’économie moderne, le gouvernement algérien multiplie les initiatives en faveur de la création des startups.
Trois ans après le lancement de ce vaste programme, quel est l’impact sur l’univers des startups en Algérie ? Les réformes commencent-elles à porter leurs fruits ? Pour répondre à ces questions, examinons le dernier rapport du Global Startup Ecosystem Index pour voir où se situe l’Algérie.
Le Global Startup Ecosystem Index
Le Global Startup Ecosystem Index de StartupBlink constitue le classement des écosystèmes de startups le plus complet au monde. Celui-ci évalue depuis sa création en 2017, 1000 villes et 100 pays.
L’indice est construit à partir de centaines de milliers de points de données traitées par un algorithme qui prend en compte plusieurs dizaines de paramètres. En plus du complément de données provenant de divers partenaires mondiaux. Le GSEI est intégré à la carte interactive et crowdsourcée de l’écosystème mondial des startups StartupBlink. Celle-ci fournit un échantillon solide des parties prenantes de chaque écosystème de startups.
Pour garantir que les classements soient aussi précis que possible, le GSEI fonde son algorithme sur des données objectives et quantifiables qui peuvent faire l’objet de comparaison entre les régions, les pays et les villes. Les concepteurs de l’indice se sont abstenus d’utiliser des outils subjectifs tels que des enquêtes et des entretiens.
Qu’est-ce qu’une startup selon le GSEI ?
Le Global Startup Ecosystem Index donne au concept de « start-up » la définition suivante : « Toute entreprise qui applique une solution technologique innovante ayant le potentiel de devenir évolutive. »
Quelle place occupe l’Algérie dans le GSEI ?
Sur les 1000 villes qu’analyse le Global Startup Ecosystem Index 2022, Alger et l’Algérie apparaissent à la 771e place du classement. Le pays reste certes dans la 2e partie du tableau, mais les progrès sont bien là. En effet, l’Algérie a réalisé un bond de 213 places par rapport au GSEI 2021 où elle figurait en 984e position.
Le dernier rapport du Global Startup Ecosystem Index (PDF) ne manque pas d’ailleurs de souligner ce fait. Ce dernier classe l’Algérie parmi les pays pourvus d’écosystèmes qui n’ont pas réussi à se hisser parmi les 100 meilleurs, mais bien placés pour le faire l’année prochaine. Mais il rappelle que c’est aux gouvernements locaux de leur donner un coup de pouce en leur fournissant des ressources et du soutien.
Plus loin, la section du compte rendu qui concerne les villes des pays non classés mentionne l’Algérie parmi les pays dotés des écosystèmes les plus performants de la liste. « L’Algérie, indique le rapport, mérite d’être créditée cette année. La capitale, Alger, a enregistré la plus grande amélioration annuelle parmi tous les écosystèmes du tableau. La ville a fait un bond impressionnant de la 984e position en 2021 à la 771e position en 2022. » « Si cette tendance se poursuit, l’Algérie pourrait devenir un concurrent sérieux pour la liste des 100 premiers pays », conclut le rapport du Global Startup Ecosystem Index 2022.
Pour rappel, en novembre de l’année dernière, le ministre délégué, Yacine El-Mahdi Oualid, a annoncé que durant l’année 2021, 751 entreprises algériennes ont reçu le label « start-up ». En outre, le Fonds de financement des startups a accordé aux porteurs de projets innovants, depuis sa mise en place début 2021, des dotations pour un montant global de 510 millions de DA.